Le Pape réaffirme que la patience chrétienne n’est pas résignation
Comme chaque jour, c’est par la messe matinale dans la chapelle de la Maison Sainte
Marthe, au Vatican, que le Pape a ouvert ses activités de la journée de lundi. Au
cours de l’homélie, le Pape François a rappelé que la patience chrétienne n’était
pas résignation. La patience du Peuple de Dieu qui supporte dans la foi les épreuves
de la vie, c’est cela qui fait aller l’Eglise de l’avant.
Le Pape commentait
les textes du jour, notamment la Lettre de Saint Jacques où il exhorte à la joie,
même lorsqu’on est persécuté. La patience, a dit le Pape François ; le fait de supporter
les épreuves, les choses que nous ne voulons pas, nous : c’est cela qui mûrit notre
vie. Celui qui n’a pas cette sagesse de la patience veut tout, tout de suite.
La
personne qui manque de patience est une personne qui ne grandit pas, une personne
capricieuse qui reste dans les caprices d’enfant ; une personne qui ne prend pas la
vie comme elle vient : ou cela, ou rien. C’est cela, l’une des tentations du manque
de patience : devenir capricieux. Une autre des tentations étant l’omnipotence à vouloir
une chose tout de suite ainsi que le démontrent les Pharisiens qui demandent à Jésus
un signe du ciel : ils désiraient un spectacle, un miracle.
En cela, a poursuivi
le Pape, ils confondent la manière d’agir de Dieu avec le mode d’agir des sorciers.
Mais Dieu n’agit pas comme un sorcier ; il a sa manière de faire, c’est avec sa propre
patience – la patience de Dieu. Chacune des fois que nous allons au sacrement de réconciliation,
nous chantons une hymne à la patience de Dieu.
Mais quelle patience de la part
de Dieu qui nous porte sur ses épaules ! Quelle patience aussi au Peuple de Dieu ;
quelle patience des personnes que nous voyons en paroisse, malades, souffrantes, avec
des problèmes, enfant un enfant handicapé ou malade mais qui vont de l’avant dans
la foi !
Que le Seigneur donne à chacun de nous la patience joyeuse ; patience
pour le travail, pour la paix ; qu’Il nous donne la patience de Dieu, celle que lui
a, et qu’Il nous donne la patience à notre peuple fidèle, si exemplaire, a conclu
le Pape.