2014-02-15 15:17:08

L'Afrique en bref, samedi 15 février 2014


Ouganda : Okot Odhiambo de la LRA est peut être mort
L'Ouganda et les Etats-Unis ont fait état vendredi du possible décès du numéro 2 de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), Okot Odhiambo, recherché par la Cour pénale internationale (CPI). « Il y a des indications, venues de transfuges, selon lesquelles Okot Odhiambo pourrait être mort », a déclaré le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, « nos forces vérifient ces informations en ce moment, afin de confirmer qu'il est vraiment mort ».
Washington, dont des forces spéciales traquent la LRA et son chef Joseph Kony, a relayé cette information sans donner pour certaine la mort de Odhiambo, adjoint de Joseph Koni au sein de la sanguinaire rébellion ouganaise, qui a pris les armes contre le gouvernement de Kampala en 1997.
La LRA a été chassée en 2006 d'Ouganda et opère scindée en de multiples petits groupes, depuis les denses forêts des pays voisins (Centrafrique, Soudan, Soudan du Sud, RDC).
Centrafrique: Vaste opération anti-balaka
Une vaste opération de désarmement de miliciens anti-balaka a été entamée samedi matin par l'armée française et la force de l'Union africaine à Boy Rabe, un quartier de Bangui. L'opération de ratissage, la plus grosse depuis le début de l'opération Sangaris en décembre, a consisté en une fouille, maison par maison. Quelques armes automatiques, des grenades, des armes blanches ainsi qu'un grand nombre de munitions ont été découverts.
Les éléments de la Misca ont par ailleurs pris position autour du domicile de Patrice Edouard Ngaissona, qui se présente comme le "coordonnateur politique" des anti-balaka, milices nées de la volonté de contrer les exactions des Seleka, éléments de la rébellion qui avait emmené au pouvoir le président Michel Djotodja récemment destitué.
La France va envoyer 400 militaires en renfort en Centrafrique et l'Union européenne envisage de doubler la taille de sa future opération militaire. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a justifié cette décision par le fait que le degré de violence y rendrait l'opération plus longue que prévu.
Sud-Soudan : Soupçons d’emploi de bombes à sous-munitions
L’organisation Human Rights Watch a demandé samedi que le Soudan du Sud et l'Ouganda enquêtent sur l'utilisation de bombes à sous-munitions lors de combats auxquels leurs forces ont participé pour le contrôle de la ville de Bor, dans le centre du Soudan du Sud. Les Nations unies ont rapporté que des fragments de bombes de ce type ont été trouvés au début du mois par le service de déminage de l'ONU sur la route reliant la capitale sud-soudanaise Juba à Bor, dans l'Etat de Jonglei.
Ces bombes représentent un danger particulier car des sous-munitions peuvent exploser des mois ou des années après avoir été lancées, en particulier lorsqu'elles sont manipulées par des enfants.
Ce type d'arme est interdit par un traité international conclu en 2008 mais le Soudan du Sud n'y est pas partie et l'Ouganda, bien que signataire, ne l'a pas encore ratifié.
Somalie : Ne pas assouplir l’embargo sur les armes en Somalie
Des experts de l'ONU ont recommandé de renforcer à nouveau l'embargo sur les armes à destination du gouvernement, qui avait été assoupli il y a un an, en raison d'"abus systématiques" commis par Mogadiscio. Les experts énumèrent des détournements, au profit de chefs de clans et parfois même de responsables des shebab somaliens, d'armes achetées depuis cette levée partielle de l'embargo.
En février 2013, le Conseil de sécurité avait décidé d'assouplir pendant une période probatoire d'un an l'embargo sur les armes, sauf pour la plupart des armes lourdes et pour des équipements sensibles. Les achats autorisés restaient soumis à notification préalable.
Les experts ont identifié au sein du gouvernement somalien deux groupes qui distribuent des armes "à des forces de sécurité parallèles et des milices claniques".
Zambie : Le fils de l’ex-président Bandé condamné pour corruption
Le fils de l'ancien président zambien Rupiah Banda, qui a fait carrière dans la diplomatie, a été condamné vendredi à deux ans de prison ferme pour une affaire de corruption impliquant l'entreprise italienne de BTP et mines Fratelli Locci. Andrew Banda, 53 ans, avait été arrêté en mai 2012, poursuivi pour corruption et recel de biens acquis par de l'argent sale et était passible d'une peine allant jusqu'à dix ans ferme.
Le juge Joshua Banda a indiqué en rendant son jugement qu'il avait tenu compte des circonstances atténuantes mises en avant par la défense, notamment le fait que le délit était commis pour la première fois.
Côte d’Ivoire : Michel Gbagbo arrêté à l’aéroport
Le fils de l’ancien Président ivoirien a été à l'aéroport d'Abidjan alors qu'il cherchait à se rendre en France pour répondre à une convocation de la justice française. Agé de 42 ans, Michel Gbagbo a été conduit au siège de la direction de la surveillance du territoire (DST) dans le quartier de Cocody, où il a été arrêté car il était, selon le commissaire qui l'a reçu, "frappé d'une interdiction de sortie du territoire".
« L'arrestation de Michel est un abus de droit, une violation flagrante de ses droits, qui ne repose sur aucun fondement juridique », a déclaré son avocat, Me Dadjé, estimant qu' « il n'y a pas infraction à répondre à une convocation de la justice française ».
Michel Gbagbo avait été arrêté avec son père le 11 avril 2011 à Abidjan, au moment de la chute de l'ancien président, actuellement incarcéré dans la prison de la Cour pénale internationale de justice, à La Haye, aux Pays-Bas.
Mali : 568 millions de dollars nécessaires pour venir en aide aux Maliens
Les Nations unies ont annoncé vendredi à Dakar qu'elles voulaient mobiliser 568 millions de dollars pour répondre durant l'année 2014 aux besoins du Mali, soit plus de 28% du montant global recherché pour neuf pays du Sahel, région secouée régulièrement par des crises alimentaires et des conflits.
Robert Piper, coordonnateur humanitaire régional de l'ONU pour le Sahel a lancé à Dakar le lancement d'un plan humanitaire pour trois ans (2014 à 2016). Pour 2014, les besoins pour l'ensemble du Sahel sont estimés à deux milliards de dollars, un financement qui "nous permettra par exemple d'aider 12 millions de personnes en insécurité alimentaire, 4,5 millions d'enfants souffrant de malnutrition aiguë, de prendre soin de 700.000 réfugiés et de 17 millions de personnes à risque d'épidémie dans la région", a ajouté M. Piper.
Libye : Trois ans après Kadhafi
Trois ans après le début de la révolte ayant conduit à la chute du régime autoritaire de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos, avec une interminable période de transition, une insécurité atteignant des sommets et des institutions paralysées, estimaient samedi des observateurs. Entre criminalité, règlements de comptes politiques ou idéologiques et affrontements tribaux, les autorités de transition, totalement impuissantes, ne savent plus où donner de la tête.
Et depuis quelques mois, le pays sombre dans l'anarchie et l'incertitude, avec une crise politique et économique sans précédent qui paralyse le pouvoir exécutif et divise le législatif.
Maroc : Cap sur les énergies renouvelables
Le Maroc compte sur un "appui" à la fois "politique" et "technologique" de l'Europe à ses projets en matière d'énergies renouvelables, a déclaré vendredi le ministre de tutelle, Abdelkader Amara, au terme d'un entretien à Rabat avec l'ambassadeur de l'UE, Rupert Joy. Le royaume, dépourvu d'importantes réserves en hydrocarbures à ce jour, s'est fixé pour objectif de couvrir 42% de ses besoins en 2020 grâce aux énergies renouvelables. A terme, il espère même pouvoir exporter à destination du continent européen voisin.
Concernant l'énergie solaire, par exemple, le coût du plan marocain est évalué à neuf milliards de dollars. RV/AFP








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