Ouganda : Okot Odhiambo de la LRA est peut être mort L'Ouganda et les Etats-Unis
ont fait état vendredi du possible décès du numéro 2 de l'Armée de résistance du Seigneur
(LRA), Okot Odhiambo, recherché par la Cour pénale internationale (CPI). « Il y a
des indications, venues de transfuges, selon lesquelles Okot Odhiambo pourrait être
mort », a déclaré le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, « nos forces
vérifient ces informations en ce moment, afin de confirmer qu'il est vraiment mort
». Washington, dont des forces spéciales traquent la LRA et son chef Joseph Kony,
a relayé cette information sans donner pour certaine la mort de Odhiambo, adjoint
de Joseph Koni au sein de la sanguinaire rébellion ouganaise, qui a pris les armes
contre le gouvernement de Kampala en 1997. La LRA a été chassée en 2006 d'Ouganda
et opère scindée en de multiples petits groupes, depuis les denses forêts des pays
voisins (Centrafrique, Soudan, Soudan du Sud, RDC). Centrafrique: Vaste opération
anti-balaka Une vaste opération de désarmement de miliciens anti-balaka a été
entamée samedi matin par l'armée française et la force de l'Union africaine à Boy
Rabe, un quartier de Bangui. L'opération de ratissage, la plus grosse depuis le début
de l'opération Sangaris en décembre, a consisté en une fouille, maison par maison.
Quelques armes automatiques, des grenades, des armes blanches ainsi qu'un grand nombre
de munitions ont été découverts. Les éléments de la Misca ont par ailleurs pris
position autour du domicile de Patrice Edouard Ngaissona, qui se présente comme le
"coordonnateur politique" des anti-balaka, milices nées de la volonté de contrer les
exactions des Seleka, éléments de la rébellion qui avait emmené au pouvoir le président
Michel Djotodja récemment destitué. La France va envoyer 400 militaires en renfort
en Centrafrique et l'Union européenne envisage de doubler la taille de sa future opération
militaire. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a justifié cette
décision par le fait que le degré de violence y rendrait l'opération plus longue
que prévu. Sud-Soudan : Soupçons d’emploi de bombes à sous-munitions L’organisation
Human Rights Watch a demandé samedi que le Soudan du Sud et l'Ouganda enquêtent sur
l'utilisation de bombes à sous-munitions lors de combats auxquels leurs forces ont
participé pour le contrôle de la ville de Bor, dans le centre du Soudan du Sud. Les
Nations unies ont rapporté que des fragments de bombes de ce type ont été trouvés
au début du mois par le service de déminage de l'ONU sur la route reliant la capitale
sud-soudanaise Juba à Bor, dans l'Etat de Jonglei. Ces bombes représentent un danger
particulier car des sous-munitions peuvent exploser des mois ou des années après avoir
été lancées, en particulier lorsqu'elles sont manipulées par des enfants. Ce type
d'arme est interdit par un traité international conclu en 2008 mais le Soudan du Sud
n'y est pas partie et l'Ouganda, bien que signataire, ne l'a pas encore ratifié. Somalie
: Ne pas assouplir l’embargo sur les armes en Somalie Des experts de l'ONU
ont recommandé de renforcer à nouveau l'embargo sur les armes à destination du gouvernement,
qui avait été assoupli il y a un an, en raison d'"abus systématiques" commis par Mogadiscio.
Les experts énumèrent des détournements, au profit de chefs de clans et parfois même
de responsables des shebab somaliens, d'armes achetées depuis cette levée partielle
de l'embargo. En février 2013, le Conseil de sécurité avait décidé d'assouplir
pendant une période probatoire d'un an l'embargo sur les armes, sauf pour la plupart
des armes lourdes et pour des équipements sensibles. Les achats autorisés restaient
soumis à notification préalable. Les experts ont identifié au sein du gouvernement
somalien deux groupes qui distribuent des armes "à des forces de sécurité parallèles
et des milices claniques". Zambie : Le fils de l’ex-président Bandé condamné
pour corruption Le fils de l'ancien président zambien Rupiah Banda, qui a fait
carrière dans la diplomatie, a été condamné vendredi à deux ans de prison ferme pour
une affaire de corruption impliquant l'entreprise italienne de BTP et mines Fratelli
Locci. Andrew Banda, 53 ans, avait été arrêté en mai 2012, poursuivi pour corruption
et recel de biens acquis par de l'argent sale et était passible d'une peine allant
jusqu'à dix ans ferme. Le juge Joshua Banda a indiqué en rendant son jugement qu'il
avait tenu compte des circonstances atténuantes mises en avant par la défense, notamment
le fait que le délit était commis pour la première fois. Côte d’Ivoire : Michel
Gbagbo arrêté à l’aéroport Le fils de l’ancien Président ivoirien a été à l'aéroport
d'Abidjan alors qu'il cherchait à se rendre en France pour répondre à une convocation
de la justice française. Agé de 42 ans, Michel Gbagbo a été conduit au siège de la
direction de la surveillance du territoire (DST) dans le quartier de Cocody, où il
a été arrêté car il était, selon le commissaire qui l'a reçu, "frappé d'une interdiction
de sortie du territoire". « L'arrestation de Michel est un abus de droit, une violation
flagrante de ses droits, qui ne repose sur aucun fondement juridique », a déclaré
son avocat, Me Dadjé, estimant qu' « il n'y a pas infraction à répondre à une convocation
de la justice française ». Michel Gbagbo avait été arrêté avec son père le 11 avril
2011 à Abidjan, au moment de la chute de l'ancien président, actuellement incarcéré
dans la prison de la Cour pénale internationale de justice, à La Haye, aux Pays-Bas. Mali
: 568 millions de dollars nécessaires pour venir en aide aux Maliens Les Nations
unies ont annoncé vendredi à Dakar qu'elles voulaient mobiliser 568 millions de dollars
pour répondre durant l'année 2014 aux besoins du Mali, soit plus de 28% du montant
global recherché pour neuf pays du Sahel, région secouée régulièrement par des crises
alimentaires et des conflits. Robert Piper, coordonnateur humanitaire régional
de l'ONU pour le Sahel a lancé à Dakar le lancement d'un plan humanitaire pour trois
ans (2014 à 2016). Pour 2014, les besoins pour l'ensemble du Sahel sont estimés à
deux milliards de dollars, un financement qui "nous permettra par exemple d'aider
12 millions de personnes en insécurité alimentaire, 4,5 millions d'enfants souffrant
de malnutrition aiguë, de prendre soin de 700.000 réfugiés et de 17 millions de personnes
à risque d'épidémie dans la région", a ajouté M. Piper. Libye : Trois ans après
Kadhafi Trois ans après le début de la révolte ayant conduit à la chute du
régime autoritaire de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos, avec une
interminable période de transition, une insécurité atteignant des sommets et des institutions
paralysées, estimaient samedi des observateurs. Entre criminalité, règlements de comptes
politiques ou idéologiques et affrontements tribaux, les autorités de transition,
totalement impuissantes, ne savent plus où donner de la tête. Et depuis quelques
mois, le pays sombre dans l'anarchie et l'incertitude, avec une crise politique et
économique sans précédent qui paralyse le pouvoir exécutif et divise le législatif. Maroc
: Cap sur les énergies renouvelables Le Maroc compte sur un "appui" à la fois
"politique" et "technologique" de l'Europe à ses projets en matière d'énergies renouvelables,
a déclaré vendredi le ministre de tutelle, Abdelkader Amara, au terme d'un entretien
à Rabat avec l'ambassadeur de l'UE, Rupert Joy. Le royaume, dépourvu d'importantes
réserves en hydrocarbures à ce jour, s'est fixé pour objectif de couvrir 42% de ses
besoins en 2020 grâce aux énergies renouvelables. A terme, il espère même pouvoir
exporter à destination du continent européen voisin. Concernant l'énergie solaire,
par exemple, le coût du plan marocain est évalué à neuf milliards de dollars. RV/AFP