2014-02-12 18:12:30

Les évêques brésiliens s'insurgent contre l'extrême violence en prison


(RV) Une réforme du système carcéral s’avère urgente au Brésil pour éviter que le surpeuplement des prisons puissent déclencher de nouveaux épisodes sanglants de violence. C’est l’analyse de la Conférence épiscopale brésilienne après les incidents survenus dans le complexe pénitentiaire de Pedrinhas, dans l’État du Maranhão, où 63 détenus ont été tués en un an.

Les évêques brésiliens déplorent que l’État ne s’occupe de la situation pénitentiaire que lorsque surviennent des événements terribles, comme ceux du Maranhão. Selon les évêques, les « solutions d’urgence » proposées par les autorités, comme par exemple le transfert des détenus les plus dangereux dans des structures fédérales de haute sécurité, n’attaquent pas le problème à la racine et ne conduisent pas à des réformes structurelles exigées par l’actuel système de justice pénale.

Torture et conditions inhumaines

Selon le document, « l’échec du système de justice pénale au Brésil est dû à une politique d’incarcération massive et témoigne des conditions de détention inhumaines », avec des pratiques qui se rapprochent de « la torture » et « un manque de préparation des membres du personnel pénitentiaire ».

Selon les évêques, 40 % des 500 000 détenus du pays sont toujours en attente d’un procès, alors que des milliers d’autres ont déjà purgé leur peine mais, étonnamment, restent en prison.
L’archevêque de Rio de Janeiro Mgr. Orani João Tempesta avait rencontré la présidente brésilienne Dilma Rousseff le 21 janvier dernier pour lui faire part des préoccupations de l’Eglise du Brésil sur ces questions.


Photo : un détenu victime des violences entre gangs en prison est évacué du centre de Pedrinhas







All the contents on this site are copyrighted ©.