Le samedi 8 février 2014, l’Eglise fait mémoire de Sainte Joséphine Bakhita. Née
au Soudan dans la région du Darfour, vers 1869, enlevée toute jeune, vendue plusieurs
fois à des marchands d’esclaves elle a subi une servitude cruelle. Enfin libérée,
elle devint chrétienne puis religieuse à Venise chez les Filles de la Charité, passa
le reste de sa vie dans le Christ à Schio, près de Vicence, en subvenant aux besoins
de tous, notamment des plus pauvres et mourut en 1947. Lors de sa canonisation
par le Pape Jean Paul II le 1er octobre 2000, le Pape dira : « Cette sainte fille
d'Afrique, montre qu'elle est véritablement une enfant de Dieu ; l'amour et le pardon
de Dieu sont des réalités tangibles qui transforment sa vie de façon extraordinaire
». A cette même occasion, l’archevêque d’El Obeid, d’alors déclara que Bakhita
est un signe éclatant pour l’Afrique, un symbole du fait que la femme est le pivot
de la société, malgré ses tribulations et ses difficultés. Elle est la démonstration
qu’aucune souffrance n’humilie tellement une femme au point de la priver de l’amour
de Dieu, au contraire, l’amour de Dieu précisément rachète la femme de toute souffrance.
Pour cela, Bakhita, libre de l’esclavage physique, choisit de se faire esclave de
l’amour de Dieu qui libère. De l’instruction reçue chez les sœurs canossiennes,
Bakhita affirme : « Les Sœurs firent mon instruction avec beaucoup de patience,
et me firent connaître ce Dieu que tout enfant je sentais dans mon cœur sans savoir
qui il était. Voyant le soleil, la lune et les étoiles, je me disais en moi-même:
qui donc est le maître de ces belles choses ? Et j'éprouvais une grande envie de le
voir, de le connaître et de lui rendre mes hommages ». Devant les évêques soudanais
en visite Ad Limina, le 15 décembre 2003, Jean Paul II affirme : « La vie de Joséphine
Bakhita « inspire la détermination ferme de travailler de manière efficace pour libérer
les personnes de l’oppression et de la violence en assurant que leur dignité soit
respectée dans le plein exercice de leurs droits» Joséphine Bakhita, est citée
comme exemple dans l’encyclique « Spe Salvi » du Pape Benoît XVI: « Pour nous qui
vivons depuis toujours avec le concept chrétien de Dieu et qui nous y sommes habitués,
la possession de l'espérance, qui provient de la rencontre réelle avec ce Dieu, n'est
presque plus perceptible. L'exemple d'une sainte de notre temps peut en quelque manière
nous aider à comprendre ce que signifie rencontrer ce Dieu, pour la première fois
et réellement. Je pense à l'Africaine Joséphine Bakhita, canonisée par le Pape Jean-Paul
II » affirme Benoit XVI dans Spe Salvi.