2014-02-05 14:48:40

Commentaire de l'Evangile du dimanche 9 février


(RV) Le Père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile du dimanche 9 février. Evangile selon Saint Matthieu 5, 13-16: « On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire. »

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En ce cinquième dimanche du temps ordinaire, nous méditons sur un enseignement de Jésus adressé à ses disciples sur le Mont qui sera par la suite appelé: « Mont des Béatitudes ». Jésus compare ceux le suivent au sel et à la lumière. Voyons en quoi ces deux comparaisons éclairent les exigences liées à la vie de disciple du Messie.

Tout d’abord, Jésus dit : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent » (Mt 5,13). Dans l’Ancien Testament, le sel est l’élément qui purifie afin que la vie puisse continuer. A ce propos, un passage de la vie du prophète Elisée est particulièrement instructif. Des hommes viennent le voir car les eaux de la ville sont malsaines et par conséquent le pays stérile. Elisée jette du sel là où les eaux jaillissent et dit : « Ainsi parle le Seigneur : J’assainis les eaux, il ne viendra plus de là ni mort ni stérilité» (2 R 2,21). La responsabilité qui incombe aux disciples est donc grande. Ils sont comme ce sel jeté dans les eaux pour qu’elles n’amènent plus la mort mais la vie. Dans nos sociétés, les baptisés sont ainsi appelés à être ceux qui rendent témoignage et préservent la vie, sous toutes ses formes, de la naissance jusqu’à la fin des jours. La vie est un don de Dieu. Elle est une grâce qui mérite d’être vécue pleinement même lorsque les épreuves et la souffrance semblent devenir trop grandes. Chaque jour que Dieu nous donne porte avec lui une bénédiction que nous sommes appelés à reconnaître et pour laquelle nous pouvons rendre grâce.

Jésus dit ensuite : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux » (Mt 5,14-16). Cette comparaison avec la lumière vient compléter celle du sel. Alors que le sel est un élément puissant, efficace mais peu visible, l’image du lampadaire qui éclaire toute la maison montre que les disciples de Jésus ne doivent pas agir de manière cachée. Bien sûr, peu après, Jésus invite à prier, à faire l’aumône et à jeuner dans le secret (Mt 6,1-18). Mais comme toujours dans la Bible, il faut savoir mettre en parallèle deux passages apparemment contradictoires pour saisir toute la portée du paradoxe. Il ne s’agit donc pas de veiller fiévreusement à ce que l’expression de notre foi demeure cachée aux hommes. Il s’agit avant tout d’agir sous le regard de Dieu. Peu importe que notre prière, nos actions, soient vues ou non par les hommes. Jésus dit lui-même : « A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13,35). Parfois donc, ce que nous faisons au nom du Seigneur sera visible par tous afin de susciter et affermir la foi des autres. C’est le sens du témoignage. Mais si ce que nous faisons demeure caché aux hommes, réjouissons-nous aussi.

En ce dimanche, prions pour que le sel que nous sommes ne se dénature pas. Prions aussi pour que la lumière que nous recevons du Seigneur ne demeure pas cachée sous le boisseau. A chacun le Seigneur a donné une mission. Demandons-lui la force d’y demeurer fidèle.








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