Le Pape François dénonce la « plaie sociale » de l'usure
(RV) A l’occasion de l’Audience générale de ce mercredi, le Pape François a dénoncé
la « plaie sociale » de l’usure, une pratique particulièrement utilisée par
la mafia en Italie. Des propos lancés en présence de plus de 3 000 volontaires travaillant
au sein de fondations, notamment catholiques, chargées de lutter contre ce phénomène.
Le
pape François a souhaité que les institutions « puissent intensifier leur engagement
aux côtés des victimes de l’usure, une plaie sociale dramatique qui blesse la dignité
inviolable des personnes ». « Quand une famille n’a pas à manger parce qu’elle
doit payer son prêt aux usuriers… Ce n’est pas chrétien… Ce n’est pas humain !
», s’est-il exclamé, se détachant un instant de son texte.
Le Pape s’exprimait
devant de nombreux membres de fondations associées engagées dans la lutte contre l’usure,
pratique qui consiste à fournir des prêts à des taux d’intérêt illégaux, de façon
telle que le débiteur ne puisse les rembourser. Cette situation de redevance permet
au créancier d’arriver à ses fins. Il peut obliger son « client » à lui céder des
biens ou à commettre pour lui des actions criminelles. L’usure est l’une des activités
illégales les plus rémunératrices pour la mafia, qui en fait particulièrement usage
en Italie.
Lors de l’Angélus de dimanche dernier, le pape François avait évoqué
la mafia, en condamnant fermement le meurtre du petit Coco, 3 ans, survenu quelques
jours auparavant dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue en Calabre. Avant
François, plusieurs papes se sont élevés contre la mafia. Benoît XVI (2005-2013) avait
particulièrement dénoncé le « fléau social » de l’usure en juillet 2009, appelant
alors l’Etat italien à aider les familles lésées par cet « esclavage ». (RV avec
agences)