(RV) Témoignage - En Syrie, des militants à Homs, dans l’ouest du pays, appellent
les opposants réunis à Genève, en Suisse, à obtenir la levée du siège imposé sur la
ville depuis 600 jours par les troupes du régime aux quartiers rebelles. A Genève,
les négociations semblaient bloquées mardi alors que Damas s'était engagé la veille
à laisser partir femmes et enfants des quartiers assiégés et de laisser entrer des
convois humanitaires. Jusqu'à présent, aucune « mesure concrète » n’a été
prise, selon la Croix-Rouge.
Le père jésuite Ghassan Sahoui, directeur d’une
école à Homs, dans la zone non assiégée, est en contact permanent avec les quartiers
rebelles où les conditions de vie sont très difficiles. Il répond à Xavier Sartre
Est-ce
que vous pouvez nous décrire les conditions de vie dans la ville ? Malheureusement,
ils n’ont pas réussi, jusqu’à maintenant, à faire entrer les aides humanitaires. C’est
aussi difficile, semble-t-il, parce que là-bas, il y a une sorte de famine. Les gens
attendent avec impatience l’arrivée de l’aide humanitaire. Le Père Franck Van Derlugt,
qui est un jésuite toujours là-bas avec une petite communauté chrétienne, nous a
fait savoir que les conditions de lvie sont vraiment très dures et qu’ ils arrivent
à a peine à vivre. S’il n’y a pas d’aide humanitaire qui arrive vite, ils périront
tous ensemble. Je n’ai pas non plus parlé de la précarité des soins : il y a certainement
des malades, il y a des gens qui souffrent et qui attendent aussi l’aide médicale.
Vous,
vous êtes dans la partie qui n’est pas assiégée. Vous avez donc des conditions de
vie qui sont un petit peu meilleures que celles des personnes qui sont assiégées ? C’est
vrai, quoique la distance entre nos zones, là où nous vivons et l’ancienne ville de
Homs, c’est presque moins d’un seul kilomètre. Vous pouvez imaginer que c’est vraiment
difficile. Nous aussi, nous souffrons de cette situation. Nous n’arrivons à rien faire
pour nos amis, là-bas. C’est aussi difficile de le vivre comme cela. On ne peut que
prier pour eux et prier chaque jour pour que finalement, cette situation trouve une
bonne issue. On a l’espérance que toutes les choses se résolvent d’une bonne manière.