Angélus : le Pape lance un appel au dialogue en Ukraine
(RV) Le pape François a appelé dimanche à la fin des violences et au dialogue en Ukraine.
« Je souhaite un dialogue constructif entre les institutions et la société civile
et que, sans usage de la force, l'esprit de la paix et la recherche du bien commun
prévalent dans les coeurs de tous », a déclaré le Pape François. Le Saint-Père
s'est dit « proche de l'Ukraine, en particulier de ceux qui ont perdu la vie et
de leur famille ».
Le Souverain Pontife a également évoqué le terrible
meurtre de Coco Campolongo, un enfant calabrais de 3 ans, probablement lié à une vengeance
mafieuse. Un fait divers qui a bouleversé l'Italie. « Cet acharnement sur un
enfant semble être sans précédant dans l’histoire de la criminalité », a dénoncé
le Pape, qui a demandé à prier pour Coco, qui « assurément, aujourd’hui, est
au Ciel avec Jésus ». Le Pape qui a aussi demandé de prier « pour ceux
qui ont commis ce crime, se repentent et se convertissent au Seigneur ».
François
a également évoqué la journée mondiale des lépreux, commémorée ce dimanche. « Bien
qu’en recul, cette maladie touche encore malheureusement tant de personnes qui vivent
dans la misère. Il est important de maintenir vive la solidarité avec ces frères et
sœurs », a dit le Pape, demandant de prier pour eux ainsi que pour toutes les
personnes qui se dévouent auprès de ces malades.
Le Souverain Pontife qui
a enfin salué les nombreux jeunes, garçons et filles, présents place Saint-Pierre
et membre de l’Action catholique de Rome qui achevaient une caravane de la paix. Deux
d’entre eux ont rejoint le Pape à la fenêtre des appartements pontificaux pour lire
un message de paix et lancer des colombes.
Les périphéries ont besoin de
la lumière de l’Evangile
Plus tôt, lors de la prière de l'angélus, le
pape François a appelé les fidèles à avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries
qui ont besoin de la lumière de l’Evangile, à ne pas céder à la tentation de construire
des clôtures autour de nous. En commentant l’Évangile de ce dimanche, qui relate le
début de la vie publique de Jésus dans les villes et villages de Galilée, le Pape
établit un parallèle entre la Galilée et le monde d’aujourd’hui.
La mission
de Jésus, rappelle-t-il, ne débute pas à Jérusalem, centre religieux, social et politique,
mais à partir d'une zone périphérique, méprisé par les Juifs, en raison de la présence
de différentes populations dans la région. C’est une terre de frontières, une zone
de transit où l’on rencontre des personnes de différentes, race, culture et religion.
En ce sens, souligne le pape, la Galilée devient le lieu symbolique pour l'ouverture
de l'Evangile à tous les peuples.
Jésus est parti de la périphérie
De
ce point de vue, elle ressemble au monde d'aujourd'hui : où la présence de différentes
cultures, nécessite échanges et dialogue. Nous aussi, sommes plongés chaque jour dans
une « Galilée des Gentils », a-t-il dit, et dans ce contexte, nous pouvons
avoir peur et céder à la tentation de construire des clôtures pour nous sentir plus
en sécurité.
« Mais Jésus nous enseigne que la Bonne Nouvelle n'est
pas limitée à une partie de l'humanité, mais qu’il faut la communiquer à tous. C'est
une Bonne nouvelle pour tous ceux qui l'attendaient, mais aussi pour ceux qui peut-être
n’attendaient plus rien et qui n’avaient même plus la force de chercher et demander.
En partant de Galilée, Jésus nous enseigne que personne ne doit être exclu du salut
de Dieu, mais qu'au contraire, Dieu préfère partir de la périphérie, des derniers,
pour rejoindre tous les autres. Il enseigne une méthode, sa méthode, mais qui exprime
le contenu, c'est à dire la miséricorde du Père. »
Nous sommes tous
appelés à suivre le Christ
« Jésus, précise le Saint-Père, commence
sa mission non seulement depuis un lieu excentré mais aussi en rencontrant des hommes
qui se décriraient de «profil bas». Pour choisir ses premiers disciples et futurs
apôtres, il ne s’adresse pas aux écoles de scribes et de docteurs de la loi, mais
à des personnes humbles et simples, qui se préparent avec engagement à la venue du
Royaume de Dieu. Jésus va les appeler là où ils travaillent, sur les rives du lac
: ce sont des pécheurs. Il les appelle et ils le suivent immédiatement. Ils laissent
leurs filets et partent avec lui : leur vie deviendra une aventure extraordinaire
et fascinant. »
« Le Seigneur, affirme le Pape François, nous
appelle aussi aujourd’hui. En passant par les chemins de notre vie quotidienne, il
nous invite à le suivre, à travailler avec lui pour le Règne de Dieu, dans la 'Galilée'
de notre temps. Laissons-nous toucher par son regard, par sa voix et suivons-le !
»