(RV) Le Pape François a apporté son soutien à la Marche pour la vie organisée dimanche
à Paris. C’est le nonce apostolique, Mgr Luigi Ventura, qui l’indique dans un courrier
aux organisateurs. Le Saint-Père a été informé de cette initiative en faveur du respect
de la vie humaine et il réaffirme la nécessité de maintenir vive l’attention pour
ce sujet si important. Dans son discours au corps diplomatique lundi dernier, il avait
dit l’horreur que lui inspire l’avortement. « La seule pensée que des enfants ne pourront
jamais voir la lumière, victimes de l'avortement, nous fait horreur », avait-il lancé.
La Marche pour La Vie, organisée par une dizaine d’associations engagée dans
la défense de la vie et l’aide aux mères en détresse a reçu les encouragements du
Pape. Une bénédiction reçue avec joie par les organisateurs, qui y voient une chance
pour mieux faire comprendre leur message. Virginie Mercier, porte-parole de La
Marche pour La Vie, répond à Cyprien Viet
Comme le rappelle
l’hebdomadaire Famille chrétienne, en juin dernier, à l’occasion d’une rencontre avec
une délégation de parlementaires français, le Pape François avait incité les élus
à ne pas hésiter à « abroge r» les lois si nécessaire. Il doit par ailleurs rencontrer
le président François Hollande, vendredi prochain. Une pétition circule dans les milieux
catholiques français pour alerter le pontife au sujet de la politique française hostile,
selon ses signataires, aux positions fondamentales des chrétiens sur les questions
de la vie et de la famille. Le Souverain Pontife fait donc part de sa proximité spirituelle
avec les participants à la Marche pour la vie et leur accorde sa bénédiction apostolique.
En 2011, Benoît XVI avait lui aussi béni cette même initiative.
L'Eglise
de France très attentive au dossier de l'IVG
Réuni le 15 janvier, le Conseil
Permanent de la Conférence des évêques de France est intervenu au sujet du projet
de modification sur l’IVG. Il déplore la transformation profonde de la législation
que provoquera, s'il est voté, le remplacement des mots évoquant « la situation de
détresse de la femme » par les mots « qui ne veut pas poursuivre une grossesse ».
Les évêques invitent tous les responsables éducatifs en milieu scolaire, universitaire,
au sein des mouvements de jeunes à se mobiliser pour une meilleure éducation affective
des jeunes qui leur fasse percevoir la grandeur du corps humain et celle d'une vie
affective responsable.
Selon les mots du président de la Conférence
des évêques, Mgr Georges Pontier, « Ne pas faire place à l'enfant à naître, ne pas
accompagner la vie jusqu'au bout, ne pas offrir un avenir professionnel à des milliers
de jeunes et adultes, ne pas regarder la vie à partir des plus fragiles, tout cela
est un déni de fraternité et d'humanité ». Pour les évêques la suppression de la mention
des conditions de détresse de la femme est inacceptable. Elle élude toute l'expression
de compassion d'une société et sa volonté d'y répondre. L’avortement n’est jamais
banal. De l'embryon naissant, au souffle ultime du dernier jour, notre vie est plus
grande que nous-mêmes ! Quelques jours auparavant, la conférence des évêques de France
avait publié un document très sévère sur les projets du gouvernement concernant la
fin de vie.
Le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges
Pontier, ainsi que ses vice-présidents, ont été reçus par le Pape François cette semaine.
Les représentants de l’épiscopat français ont évoqué avec lui de nombreux sujets de
société en France, comme le mariage pour tous, la laïcité, l’euthanasie, la famille
ou encore la place de l’Islam en France.