Le Pape reçoit une délégation oecuménique finlandaise
Se concentrer sur le centre de la foi, l’amour de Dieu : « il faut que notre témoignage
se concentre sur le centre de notre foi, sur l’annonce de l’amour de Dieu ». C’est
ce qu’a souligné ce vendredi matin le Pape François lors de l’audience à la délégation
œcuménique finlandaise à l’occasion de la fête de Saint-Henri, patron de la Finlande.
Le Pape a mis l’accent sur l’importance de l’œcuménisme spirituel et sur le témoignage
commun des chrétiens, spécialement dans des contextes comme celui de l’Europe, où
la référence à Dieu est toujours de moins en moins présente.
Dans notre
société la dimension transcendante est moins présente
« Peut-être le Christ
a-t-il été divisé ? » Le Pape François a développé son discours en partant de l’interrogation
se trouvant au centre de la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens de cette
année. « La même question » , a-t-il observé, nous est aujourd’hui adressée, surtout
« devant certaines voix qui ne reconnaissent plus l’unité pleine et visible de l’Eglise
comme un objectif à poursuivre. Le Pape a donc encouragé « à ne pas se désister »
dans « l’effort œcuménique, fidèles à ce que le Seigneur Jésus a lui-même invoqué
de la part du Père : que nous formions tous une seule chose. « À l’heure actuelle,
le chemin œcuménique et les relations entre les chrétiens sont également en train
de traverser des changements significatifs, dûs en premier lieu au fait que nous professons
notre foi dans un contexte de société et de culture où la référence à Dieu et à tout
ce qui rappelle la dimension transcendante est de moins en moins présente. Nous le
remarquons surtout en Europe, mais pas seulement ».
C’est justement pour cela,
a poursuivi le Pape « qu’il faut que notre témoignage se concentre sur le centre de
notre foi, sur l’annonce de l’amour de Dieu qui s’est manifesté par le Christ, son
fils ». Ici, a-t-il ajouté, nous trouvons « un endroit pour croître dans la communion
et dans l’unité, entre nous, en promouvant l’œcuménisme spirituel qui naît directement
du commandement de l’amour laissé par Jésus à ses disciples ». Il affirme ensuite
que le Concile Vatican II faisait également référence à une telle dimension spirituelle.:
« L’œcuménisme est de fait un processus spirituel qui se réalise par l’obéissance
fidèle au Père, par l’accomplissement de la volonté du Christ et sous la direction
de l’Esprit Saint. Par conséquent, nous invoquons sans relâche l’aide de la grâce
de Dieu et l’illumination de l’Esprit Saint qui nous introduit à la vérité toute entière,
porteuse de réconciliation et de communion ».