Le Saint siège réaffirme son soutien aux Etats en matière de lutte contre toutes sortes
d’abus
Mgr Silvano Tomasi, réfute les accusations de laxisme de la part de l’Eglise catholique
pour les prêtres coupables d’abus sexuels sur les enfants. L’Observateur permanent
du Saint-Siège auprès des agences spécialisées de l’ONU à Genève, a estimé jeudi que
de telles accusation notamment portées par des associations de défense des victimes
sont « privées de fondement ». « Le Saint-Siège, a-t-il dit, soutient le droit et
le devoir de chaque pays à juger les crimes contre les mineurs. La critique assurant
qu'il cherche à interférer, à faire obstacle, ne tient pas. Au contraire, on veut
qu'il y ait transparence et que la justice suive son cours », a-t-il dit.
Pour
sa part, le Père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a tenu à préciser
que "l'Eglise catholique, en tant que communauté de fidèles catholiques dispersés
dans le monde, n'en est en aucune façon partie, et ses membres sont soumis aux législations
des Etats dans lesquels ils vivent et opèrent".
Il n'est pas rare, a poursuivi
le père Lombardi, que les demandes, quand elles se réfèrent à la problématique des
violences sexuelles, semblent présupposer que les évêques et supérieurs religieux
agissent comme représentants ou comme délégués du pape, ce qui est privé de tout fondement
». « Les violences sexuelles en Irlande ou celles commises au sein du mouvement des
Légionnaires du Christ ont été des cas pour lesquels les pays où elles se sont produites
sont compétents juridiquement », a-t-il ajouté à titre d'exemple. Toujours selon
le père Lombardi, « le droit canon propre à l'Église catholique est bien distinct
des lois civiles des Etats ». « Le Saint-Siège n'est donc pas tenu, en vertu de la
convention, à répondre aux demandes d'informations relatives à des enquêtes effectuées
sur la base du droit canon ».
Il justifie ainsi le refus du Saint-Siège de
répondre au questionnaire que lui avait adressé en juillet le comité sur quelque 4000
enquêtes ecclésiastiques que les diocèses ont fait remonter depuis des années à la
Congrégation pour la doctrine de la foi.