Nigéria: Au moins 15 personnes tuées Une quinzaine de Nigérians, dont quatre
militaires, ont été tués et plusieurs blessés, dans des affrontements à la frontière
camerounaise entre islamistes de Boko Haram et l'armée nigériane, a-t-on appris jeudi
de source policière camerounaise. Selon cette source, il est difficile de savoir
s'il y a eu des pertes du côté de Boko Haram puisqu'ils emportent généralement leurs
morts et leurs blessés avec eux en partant. Évoquant le même incident, la radio
d'Etat camerounaise a quant à elle évoqué cinq civils blessés côté camerounais par
des balles perdues, quatre Camerounais et une Nigériane. Plus de 30.000 Nigérians
se sont déjà réfugiés au Cameroun pour fuir les combats. Centrafrique-Rwanda:
Envoi de troupes Concernant la Centrafrique, l'armée rwandaise a annoncé jeudi
que huit cent cinquante soldats rwandais sont partis vers la Centrafrique, pour y
renforcer les effectifs de la force africaine de maintien de la paix, Misca. Avec
ce renfort, la Misca, déployée sous l'égide de l'Union Africaine, comptera environ
5.250 hommes en Centrafrique, non loin de son objectif de 6.000 hommes. L'Union
Africaine avait appelé mercredi les pays de la région des Grands Lacs à renforcer
la Misca. Les soldats rwandais rejoignent les troupes déjà déployées du Burundi,
du Cameroun, du Congo, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Tchad
et de la Guinée équatoriale. Cette force africaine appuie les 1.600 soldats de
l'opération Sangaris lancée par la France pour tenter de ramener la paix en Centrafrique. Dans
le cadre d'une future mission militaire européenne, l'Estonie s'est dit prête à envoyer
55 soldats à Bangui. Centrafrique : Au moins sept personnes tuées Au
moins sept personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi, au cours de plusieurs
incidents violents dans un quartier nord de Bangui, où la tension est resté vive à
la mi-journée. Des habitants du quartier ont également accusé les militaires français
de l'opération Sangaris d'avoir tiré sur les trois hommes lors d'une opération de
fouille. L'armée a confirmé un accrochage mais démenti toute responsabilité pour les
morts. Par ailleurs, l'ONU a averti jeudi que tous les éléments sont réunis dans
le pays pour un génocide. L’organisation a également appelé à une stabilisation politique
à Bangui, où le parlement doit élire un nouveau président capable de ramener la paix. Selon
le chef des opérations humanitaires de l'ONU, John Ging, tous les éléments que nous
rencontrés dans des endroits comme le Rwanda, la Bosnie, sont là pour un génocide. Pendant
ce temps, les parlementaires devaient parvenir à un accord sur les critères d'éligibilité
du président de transition, selon des sources parlementaires. Le principal point
d'achoppement porte sur la demande officielle de la communauté internationale d'exclure
de la candidature les 135 membres du Conseil national de transition, parlement provisoire,
afin de marquer une rupture avec la période Djotodia. Les fonctionnaires pas payés
depuis septembre dernier, reprennent le chemin des administrations, totalement à l'arrêt
depuis début décembre, l'activité commerciale reprend elle aussi. Selon des sources
humanitaires, sur les 4,6 millions de Centrafricains, environ un million ont été chassés
de chez eux par les violences et la moitié de la population est directement touchée
par la crise. Soudan du Sud-Ouganda: Poursuites des combats L'Ouganda
a confirmé que ses soldats étaient engagés aux côtés de l'armée sud-soudanaise dans
les combats contre la rébellion alors que l’organisation des droits de l’homme, Human
Rights International a dénoncé jeudi des tueries sur une base purement ethnique. Sur
le plan diplomatique, les pourparlers pour mettre fin à plus d'un mois d'un conflit
entre troupes du président Salva Kiir et unités fidèles à son rival, l'ex vice-président
Riek Machar limogé en juillet, restaient bloqués dans la capitale éthiopienne. L'armée
sud-soudanais n'était pas joignable jeudi matin sur l'évolution des combats mais la
télévision officielle a lu la veille un communiqué militaire appelant les civils à
quitter immédiatement la ville de Bor, à 200 km au nord de Juba, que les soldats gouvernementaux
tentent de reprendre depuis des jours. Les rebelles de leur côté, ont lancé en
début de semaine un assaut contre la ville de Malakal. La bataille impliquerait des
chars. Les deux camps ont affirmé contrôler la ville. Au soudan voisin, le secrétaire
d'Etat britannique aux Affaires étrangères, Mark Simmonds, en visite dans le pays,
a loué le rôle équilibré du Soudan dans les efforts visant à ramener la paix au Soudan
du Sud. Zimbabwe : Santé de Mugabe L’actualité africaine c’est aussi
le Zimbabwe, où le président Robert Mugabe, qui aura 90 ans en février prochain, va
bien, a assuré jeudi un porte-parole balayant des rumeurs affirmant qu'il a inhabituellement
prolongé ses congés de début d'année. Malawi : Lutte contre la corruption La
présidente du Malawi Joyce Banda, a promis mercredi une enquête approfondie sur les
soupçons de corruption dans la fonction publique lors de la dernière décennie. Selon
Mme Banda, un audit, qui devrait durer au moins six mois, soutenu par la Grande-Bretagne
et l'Union européenne, devrait permettre de révéler l'étendue de la corruption dans
ce petit Etat du sud du continent africain. Selon le Bureau anti-corruption du
Malawi, un milliard de kwachas environ 3 millions de dollars ont notamment été reversés
à une société fantôme. Egypte : Référendum En Egypte, la victoire du
oui au référendum constitutionnel ne faisait aucun doute mercredi, mais le pouvoir
espère plus de 50% de participation pour légitimer une candidature à la présidentielle
du chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, très populaire dans le pays. Sénégal
: Baisse des loyers Au Sénégal, l'Assemblée nationale a voté mercredi une loi prévoyant
des baisses du prix des loyers de 4 à 29% , censée permettre un meilleur accès au
logement dans le pays. Cette loi, qui doit encore être promulguée par le chef de
l'Etat Macky Sall pour entrer en vigueur, fixe une baisse de 29% pour les loyers inférieurs
à 150.000 FCFA soit 229 euros, 14% pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000
FCFA soit 229 et 762 euros, et 4% pour ceux dépassant 500.000 FCFA, selon l'un de
ses articles. AFP/RV