2014-01-15 14:10:07

Commentaire de l'Evangile du dimanche 19 janvier


Le Père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile du dimanche 19 janvier. Evangile selon Saint Jean 1, 29 - 34: « Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit :
“Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde […]”. »

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Ce deuxième dimanche du temps ordinaire ouvre une période qui sépare Noël du Carême. Durant ce temps, nous méditerons sur plusieurs passages d’Évangile présentant les débuts de la mission de Jésus. Aujourd’hui, nous écoutons le témoignage de Jean-Baptiste à propos de Jésus. Plusieurs affirmations essentielles de ces paroles méritent d’être relevées.

Tout d’abord, Jean-Baptiste dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était » (Jn 1,29-30). Jean-Baptiste reconnaît en Jésus le Serviteur Souffrant annoncé par le prophète Isaïe : « Or ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié » (Is 53,4). Le Messie attendu par Israël dépasse donc les attentes du peuple. Comme dira Saint Paul : « Celui qui n’avait pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu » (2 Co 5,21). Jésus est véritablement cet Agneau qui est sacrifié pour le salut de tous, tout comme en Egypte, au jour de Pâques, le sang de l’agneau était mis sur les deux montants et le linteau des portes afin que la mort épargne les premiers-nés. Sur la croix, Jésus verse son sang, une fois pour toute, et pour tous les hommes.

Mais celui qui peut sauver toute l’humanité ne peut pas être un simple homme. Ce doit être Dieu lui-même. C’est ce que signifie Jean-Baptiste lorsqu’il dit : « Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était » (Jn 1,30). Jean-Baptiste, par ces mots adressés à la foule, est en train de désigner Jésus comme un Messie divin. Dieu a envoyé son Fils parmi les hommes. Il a pris chair de la Vierge Marie. Ce mystère-là nous dépasse complètement. Comment y croire ? Tout simplement parce que rien n’est impossible à Dieu. Lorsque nous prions, que nous sommes en adoration devant le Saint Sacrement ou que nous recevons le Corps du Christ durant l’Eucharistie, nous percevons, avec l’intelligence du cœur que ce mystère est vrai. Dieu s’est fait homme et il a habité parmi nous.

Enfin, ce témoignage de Jean-Baptiste est un témoignage qui vient « de la terre ». Il doit donc aussi être confirmé par un témoignage venant « d’en haut ». C’est pourquoi l’Esprit Saint descend du ciel comme une colombe et demeure sur Jésus. Le Seigneur lui-même parle de ce double témoignage : « Mais j’ai plus grand que le témoignage de Jean : les œuvres que le Père m’a donné à mener à bonne fin, ces œuvres mêmes que je fais me rendent témoignage que le Père m’envoie » (Jn 5,36). Les paroles de Jean-Baptiste sont donc confirmées par le Ciel. Jean-Baptiste continue en affirmant que c’est Jésus qui baptisera dans l’Esprit-Saint. Le baptême que lui prêche n’est qu’une préparation en vue d’accueillir Jésus, le Fils de Dieu.

L’Évangile de ce jour commence donc par affirmer le Salut qui est offert à tous les hommes en Jésus. Cette annonce, c’est Jean-Baptiste qui la fait. Nous pouvons nous mettre à son école afin de vivre pleinement le baptême que nous avons reçu. Dire aujourd’hui que nous sommes rachetés par le Sang du Christ n’est pas un message que notre société accueille facilement. Elle préfère croire qu’elle se sauve elle-même par sa science, sa technique ou encore en raison d’une idéologie humaniste. L’homme pourtant ne devient pleinement libre que lorsqu’il sait que tout dépend de Dieu car ce Dieu auquel nous croyons est un Dieu d’Amour.








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