Ariel Sharon, un « héros » pour les uns, « criminel » pour les autres

(RV) Entretien - L’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon est mort samedi à l’âge de 85 ans. Sous assistance médicale depuis une attaque cérébrale en janvier 2006, son état de santé s'était gravement détérioré ces derniers jours. Il sera inhumé ce lundi avec tous les honneurs militaires, dans sa ferme familiale du sud d'Israël, non loin de la frontière avec la bande de Gaza.

Militaire puis homme politique, Ariel Sharon fut l’une des principales figures de la droite israélienne. Durant sa carrière politique, il a notamment, en tant que ministre de la Défense, été le maître d’œuvre de l’invasion du Liban en juin 1982. Il sera contraint à la démission un an plus tard, une commission d'enquête officielle ayant établi sa « responsabilité indirecte » dans le massacre des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila en septembre 1982.

Hommages contrastés

Si, depuis l’annonce de sa mort, les hommages se sont multipliés côté israélien, les dirigeants palestiniens ont eux qualifié Ariel Sharon de « criminel » et déploré qu'il n'ait jamais été traduit devant la justice internationale.

Retour sur la figure de cette personnalité très controversée avec Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de l’ouvrage Atlas géopolitique d’Israël, publié aux éditions Autrement, Il est interrogé par Hélène Destombes