Quatre ans après le séisme, Haïti peine à se reconstruire
(RV) Entretien - Voilà quatre ans, jour pour jour, qu’un tremblement de terre
a frappé Haïti. Cette catastrophe a fait plus de 200 000 victimes et presque autant
de blessés. Un million et demi d’Haïtiens se sont retrouvés à la rue, sans aucun abri.
Aujourd’hui, la situation a changé mais ce pays des Grandes Antilles ne s’est pas
redressé économiquement et il reste de nombreux problèmes.
C’est ce que constate
au quotidien Roseline Paul. Elle travaille sur place pour la Fondation Francesca
Rava, une ONG italienne qui aide les enfants partout dans le monde. Des précisions
recuillies par Audrey Radondy :
« Nous
allons appuyer sur l'accélérateur pour faire avancer les projets en cours et les Haïtiens
seront fiers de la reconstruction », a lancé vendredi le Premier ministre Laurent
Lamothe, présentant à la presse les maquettes de quelques bâtiments publics en chantier.
Face
aux critiques sur la lenteur des travaux de reconstruction des édifices administratifs,
dont le palais législatif, le chef du gouvernement d'Haïti a invité ses compatriotes
au rassemblement : « la reconstruction, c'est l'affaire de tous. Pas seulement
du président Michel Martelly et du gouvernement ».
« Le régime actuel
est passé complètement à côté de la reconstruction en laissant derrière le plan de
refondation du pays qui était négocié avec les bailleurs internationaux », dénonce
de son côté Dieudonné Saincy, porte-parole d'un parti d'opposition. Comme le Premier
ministre, il regrette qu'une bonne partie (42%) de l'aide internationale ait été dépensée
dans l'urgence post-séisme, et non dans la reconstruction du pays.
Plus d'un
million de personnes se sont retrouvées à la rue et 42 édifices publics ont été détruits
lors du séisme qui a ravagé le pays le 12 janvier 2010. Près de 200 000 personnes
résident encore dans des abris provisoires et les habitants du camp du Canapé Vert,
en bord d'une avenue de Port-au-Prince dénoncent des conditions qui empirent. Ils
disent manquer de tout depuis le départ des ONG. (RVavec AFP)
Photo
: dans un camp de réfugiés de Port-au-Prince, le 10 janvier 2014