Les marseillais la surnomment la Bonne Mère. Son regard rassurant domine la ville,
les îles et la Méditerranée. Sa statue resplendissante est plus qu’un symbole. Le
huitième centenaire de la basilique de Notre Dame de la Garde est un événement pour
Marseille et pour toute la France. A l’occasion de l’Année mariale, qui se poursuivra
jusqu’au 7 décembre, le Pape François a fait parvenir un message à l’archidiocèse
pour souhaiter que ce jubilé redynamise la confiance des marseillais à l’égard de
la Bonne Mère. Il n’y a eu ni miracles ni apparitions à l’origine de la chapelle mais
la dévotion d’un prêtre.
Un peu d'histoire, celle de la dévotion d'un prêtre
1214
: c’est l’année de la célèbre bataille de Bouvines. C’est aussi celle de la naissance
de Saint Louis, roi de France. Cette année-là, un prêtre marseillais, Pierre, décide
de faire construire un petit sanctuaire dédié à la Vierge sur le sommet rocheux d’une
colline située en face du bourg. Cette colline qui portait déjà le nom de La Garde,
en raison de la présence d’une tour de vigie. Notre Dame de la Garde deviendra très
vie la protectrice des marins et des pêcheurs. Il faudra attendre la moitié du XIX°
siècle pour que le petit sanctuaire soit transformé en basilique sous l’impulsion
de l’évêque, Mgr Eugène de Mazenod. Elle sera complétée et consacrée en 1864 et deviendra
le lieu-phare du diocèse, un patrimoine cher à tous les Marseillais.
L’année
mariale a comme devise la grâce de la rencontre, car l’archevêque de la ville, Mgr
Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France, veut aussi mettre
l’accent sur le côté multiculturel de Marseille. Il invite ses fidèles à prier toute
l’année pour que ces diversités ne se transforment pas en opposition mais en enrichissement.
Pour que les marseillais résistent aux tentations de violence, aux peurs, aux haines,
aux propos inacceptables…et deviennent eux-mêmes des artisans de paix. Chaque année
Notre Dame de la Garde attire des dizaines de milliers de visiteurs de tous horizons
et de tous âges. Le défi, selon le Recteur, est de les amener à devenir des pèlerins.