Le Pape François à l'audience générale : « Souvenez-vous de la date de votre baptême
»
(RV) Première audience générale de cette année 2014, sous un beau soleil comme Rome
peut nous l’offrir au milieu de l’hiver. Moins de 10 000 personnes avaient fait le
déplacement, mais il est vrai que les fêtes sont finies, et les vacanciers rentrés
au travail. Parmi la foule, un groupe de 120 artistes de cirque qui participent ces
jours-ci au festival international de Roma-Capitale-Golden Circus. Le Pape François
a fait le traditionnel tour de la Place Saint-Pierre, saluant durant une vingtaine
de minutes le plus de monde possible. Arrivé sur le parvis de la basilique, il est
descendu de la jeep pour saluer le président de la Conférence épiscopale italienne,
le cardinal Angelo Bagnasco, qui lui a présenté un groupe de joueurs de football de
l’équipe italienne de la Sampdoria, de Gênes, dont il est l’archevêque.
Le
Pape, ce mercredi, a ouvert un nouveau cycle de catéchèses par une réflexion sur le
baptême, un thème qui lui est cher. Le baptême, premier des sept sacrements qu’il
entend présenter et expliquer aux fidèles durant les prochaines audiences générales.
« Qu’un enfant soit baptisé ou qu’il ne soit pas baptisé, ce n’est pas la même
chose. Qu’une personne soit baptisée, ou qu’elle ne le soit pas, ce n’est pas la même
chose. Avec le baptême, nous sommes immergés dans cette source d’eau nouvelle qu’est
l’amour de Jésus, un courant de salut ». Le Pape François a mis en garde les fidèles
face au risque de considérer « notre propre baptême comme un évènement du passé
et non voulu par notre volonté mais celle des parents ».
La date de
notre baptême est une date joyeuse
« Certes, a ajouté le Pape, nous
ne nous souvenons pas de notre baptême, si nous avons été baptisés peu après notre
naissance. Mais il est important de se souvenir de la date de notre baptême, car c’est
une date joyeuse. » Et d’interroger son auditoire comme déjà il l’avait fait il
y a quelque temps avec cette question : « Qui se souvient de la date de son baptême
? » « Je me permets de vous donner un conseil, ou plutôt un devoir : demandez
chez vous qu’elle est la date de votre baptême. Vous le ferez, n’est-ce-pas ?
» Et après l’immanquable « oui » répondu par la foule, le Pape a estimé qu’ignorer
cette date c’est perdre la mémoire de ce don que nous avons reçu, en le considérant
comme un évènement du passé.
« Nous devons absolument réveiller la mémoire
de notre baptême, nous sommes appelés à le vivre chaque jour comme une réalité actuelle
dans notre existence. Si nous arrivons à suivre Jésus et à rester dans l’Eglise malgré
nos limites et nos péchés, a encore souligné le Pape François, c’est justement grâce
à ce sacrement par lequel nous sommes devenus de nouvelle créatures, libérées du péché
originel et greffées dans la relation avec Jésus ». « Grace au baptême, nous
sommes capables d’aimer, de pardonner celui qui nous a fait du mal, de reconnaitre
dans les pauvres le visage de Dieu qui nous visite dans le baptême, de reconnaitre
le visage de Jésus ».
Le Pape a ensuite posé une série de questions à son
auditoire concernant la possibilité ou non de se baptiser soi-même. Et devant la foule
interdite, un peu perplexe face à la question, le Pape a tenu à rappeler que « cela
est impossible, que nous avons toujours besoin de quelqu’un qui nous confère ce sacrement
au nom du Seigneur, dans un acte de filiation à l’Eglise ».