(RV) Une grande partie de l'Orient chrétien était dans la joie de la Nativité, ce
mardi 7 janvier. Les chrétiens fêtent en effet Noël à deux dates différentes : certains
le 25 décembre, d’autres le 7 janvier. Une histoire de calendrier est à l’origine
de cette différence. En Égypte, en Russie ou dans les Balkans, les Églises orthodoxes
et orientales, qui suivent le calendrier julien, célèbrent Noël le 7 janvier. Celles
qui suivent le calendrier grégorien, notamment les latins, le 25 décembre. Si
l’Occident est tenté parfois d’effacer Dieu de sa mémoire, l’Orient reste fidèle à
la foi de ses pères. En ces terres, la religion fait partie intégrante de l’identité
de chacun. Portée par la communauté, la foi a une dimension sociale tout autant que
spirituelle et se transmet de générations en générations, malgré les aléas de l’histoire.
Un geste sans précédent en Egypte
Difficile pourtant de faire
la fête dans des pays comme la Syrie ou l’Irak où les chrétiens vivent dans la peur,
la violence et souvent dans le dénuement le plus complet : morts, enlèvement, brutalités.
Les deux métropolites d'Alep sont toujours retenus en otage comme les douze moniales
orthodoxes du monastère de Maaloula, comme des centaines de chrétiens aux mains des
milices.
En Egypte, secouée par des violences, la communauté copte a beaucoup
souffert ces derniers mois, des églises ont été incendiées, des villages attaqués.
Et pourtant, une lueur d’espoir éclaire ce sombre tableau. Le président égyptien Adly
Mansour a posé un geste d’apaisement en allant présenter ses vœux au patriarche copte
orthodoxe Tawadros, en la cathédrale saint Marc. C'était la première fois qu'un président
égyptien pénétrait dans cette cathédrale.
Photo: le patriarche copte orthodoxe
Tawadros la nuit dernière, durant la messe de Noël