RD Congo : Combats à Lubumbashi De violents affrontements ont opposé
l'armée congolaise à des rebelles armés dans la nuit de lundi à mardi près de Lubumbashi,
deuxième ville de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source officielle. Il
y a eu de "vifs combats" entre les forces armées et des maï-maï Bakata Katanga dans
le village de Kiziba, a déclaré un élu local. Kiziba est situé à une trentaine
de kilomètres au sud-est de Lubumbashi, capitale du Katanga. Le Katanga est la
région la plus riche de République démocratique du Congo mais ses ressources sont
inégalement réparties entre le Sud riche en cuivre et en cobalt, et le Nord très déshérité.
Originaires du nord et sécessionnistes, les Bakata Katanga attaquent régulièrement
des objectifs militaires. Par ailleurs, un millier de manifestants ont protesté
lundi autour de la prison de Béni, dans l'Est de la République démocratique du Congo
où sont détenus deux militaires soupçonnés d'avoir participé à l'attaque ayant coûté
la vie au colonel Mamado Ndala, a-t-on appris auprès de la société civile. Les
manifestants ont brulé des pneus et cherché à provoquer plusieurs incendies. Ils étaient
soutenus par des membres de l'unité de commandos que commandait le colonel Ndala,
héros de la victoire sur les rebelles du M23, tué la semaine dernière dans une embuscade. Soudan
du Sud : Progression des troupes gouvernementales Les forces pro-gouvernementales
sud-soudanaises ont dit continuer à avancer mardi sur la ville stratégique de Bor,
tenue par les rebelles, alors que se poursuivaient à Addis Abeba de laborieux pourparlers
en vue d'un cessez-le-feu. Selon une source gouvernementale, l'annonce par l'armée
de la reprise du contrôle de Bor, capitale de l'Etat du Jonglei (est), n'était plus
"qu'une question d'heures". La rébellion a démenti ces informations, accusant le gouvernement
de "propagande". Pendant ce temps, dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, des
négociateurs ont brièvement discuté d'un cessez-le-feu et d'une éventuelle libération
de prisonniers, les deux principaux points des pourparlers entamés lundi. Le Soudan
du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par des combats entre unités de l'armée fidèles
au président Salva Kiir et les forces de son rival l'ex-président Riek Machar. Médecins
sans frontières (MSF) a mis en garde mardi contre un risque d'épidémies dans un pays
où le conflit a déjà fait quelque 200.000 déplacés. Centrafrique : Paralysie
de l’administration L'administration à Bangui est totalement paralysée par le conflit
centrafricain qui a fait des dizaines de milliers de déplacés malgré les appels à
la reprise du travail lancés par le gouvernement. "J'ai fait un tour des différents
départements ministériels, mais c'est la désolation. Les fonctionnaires et agents
de l'Etat ont peur pour leur vie, leur sécurité. Ils ne sont pas venus au travail",
a déclaré mardi à la presse le ministre de la Fonction publique, Gaston Mackouzangba. La
Centrafrique est plongée dans des violences inter-communautaires et inter-religieuses
depuis le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé par une coalition
hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka. La France y a lancé le mois dernier
une opération militaire mais peine à rétablir l'ordre. Par ailleurs, le Niger a
évacué de Bangui 680 de ses ressortissants sur près d'un millier vivant dans la capitale
centrafricaine en proie aux violences, a déclaré mardi le ministère nigérien des Affaires
étrangères. Le Mali et le Sénégal ont également déclaré avoir évacué de Bangui
des centaines de leurs ressortissants fuyant les affrontements meurtriers en Centrafrique. Rwanda
: Commémoration du génocide Le Rwanda a commencé mardi à commémorer le génocide
rwandais, perpétré il y près de 20 ans. La première cérémonie devait être l'allumage
à Kigali, au principal mémorial du génocide de 1994, d'une flamme du souvenir qui
traversera le pays avant de revenir dans la capitale Kigali dans trois mois. La flamme
fera ensuite le tour de localités et villages avant l'ouverture d'une période de deuil
national le 7 avril. Selon l'ONU, environ 800.000 personnes, essentiellement membres
de la communauté tutsi, ont péri dans le génocide perpétré par des extrémistes hutu
en trois mois, d'avril à juin 1994. Nigeria : Violences Des hommes armés
ont attaqué et incendié lundi un village du centre du Nigeria, faisant plusieurs morts,
ont indiqué des témoins et la police, invoquant un ancien conflit intercommunautaire. Le
bilan de l'attaque contre le village de Shonong dans l'Etat de Plateau n'a pu être
établi dans l'immédiat, les témoins parlant de 30 tués, dont des femmes et des enfants,
alors que la police ne confirmait que cinq morts. Egypte –CPI : Ouverture
d’une enquête Des avocats des Frères musulmans, la confrérie du président égyptien
destitué Mohamed Morsi, ont annoncé lundi à Londres avoir déposé une plainte auprès
de la Cour pénale internationale (CPI) pour obtenir l'ouverture d'une enquête sur
de présumés crimes contre l'humanité commis en Egypte. Mauritanie : Risque
de peine de mort pour apostasie Un jeune Mauritanien a été inculpé d'apostasie
et risque la peine de mort pour avoir écrit un article critiquant le prophète Mahomet,. Mohamed
Cheikh Ould Mohamed, détenu depuis le 2 janvier à Nouadhibou (nord-ouest), a été "déféré
à la justice, qui l'a inculpé de manque de respect au Prophète". Zambie
: Diffamation du président Un responsable de l'opposition zambienne a été arrêté
pour avoir diffamé le président Michael Sata en le comparant à une "patate douce lors
d'une émission de radio, a indiqué mardi son parti. Le président de l'Alliance
pour une meilleure Zambie (ABZ) Frank Bwalya est accusé d'avoir traité sur une radio
locale le président de "Chumbu Mushololwa", ce qui signifie en bemba une patate douce
qui se brise quand on essaie de la courber, ou plus généralement une personne qui
n'écoute pas les conseils. Il risque cinq ans de prison. Afrique du Sud :
Pollution Une rivière célèbre réserve sud-africaine, le parc national du Kruger,
a été polluée par les rejets d'une mine de phosphate voisine, causant la mort de plusieurs
milliers de poissons, ont indiqué mardi les autorités du parc. Plusieurs milliers
de poissons sont morts et les dégâts à l'environnement sont importants mais les gros
animaux ne sont pas touchés. AFP/RV