2013-12-30 12:23:09

Missionnaire au Bangladesh, malgré tout


« Les problèmes ne manquent pas, mais l’on va de l’avant ». Voilà comment le Père Franco Cagnasso, supérieur régional du Pime, l'Institut pontifical des Missionns Etrangères, au Bangladesh, résume l’année qui vient de s’écouler dans ce pays asiatique, dans une lettre envoyée à l’agence AsiaNews. Le religieux cite avant tout les difficultés liées aux crises politiques de cette année. « Nos activités, explique-t-il, n’ont pas été touchées de manière directe », mais nous avons eu des difficultés « tout spécialement pour réaliser les programmes scolaires et les examens, et pour soigner les personnes malades ( interventions chirurgicales annulées, déplacements impossibles…) ».

Dans ce contexte, le missionnaire a cependant voulu souligner l’engagement de tous ceux, « laïcs chrétiens, bouddhistes ou musulmans, mais aussi religieuses », qui offrent une aide indispensable à la poursuite de leurs activités ». En particulier, rappelle le Père Cagnasso, le Centre de Tong Khyang Para « avec sa centaine de garçons et de filles des populations Marma et Tripura, qui ont une folle envie d’étudier et de s’engager pour leur futur et celui de leurs communautés », et les quelques 270 étudiants soutenus dans parcours scolaire par les missionnaires.

Au service des jeunes et des malades

« Un encouragement pour tous » est représenté selon le Père Cagnasso, par l’histoire de trois jeunes handicapés qui, accueillis dans la « Maison de la tendresse » à Rajshahi, ont réussi à entreprendre des activités qui leur permettent de gagner leur vie et d’être autonomes ». Dans le même diocèse, rappelle le missionnaire « plus de 4 000 malades, dont 400 tuberculeux, ont reçu une attention, des soins, un accompagnement » dans le « Centre d’Assistance aux malades », géré par des religieuses. Le missionnaire conclut sa lettre par un témoignage joyeux malgré les tensions sociales dans le pays : cela concerne le Festival des enfants de rue d’octobre dernier, une journée qui a « encouragé à nouveau » les bénéficiaires des projets, mais aussi les volontaires et les missionnaires.

Le Bangladesh, et notamment sa capitale, Dacca, vivent encore ces jours-ci au rythme des manifestations de l’opposition, ponctuées de grèves et d'assassinats. Le Bangladesh a connu cette année les violences les plus meurtrières depuis sa création en 1971 (à la suite de son indépendance du Pakistan), avec au moins 275 morts dans des manifestations.
Deux femmes s'affrontent depuis des années pour diriger ce pays : Sheikh Hasina, de la Ligue Awami, et Khaleda Zia, chef du Parti nationaliste du Bangladesh.

Photo: manifestations à Dacca, ce lundi 30 décembre







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