(RV) Qu’on en finisse avec les guerres, la faim et la pauvreté : c’est l’appel lancé
par les évêques des Philippines pour l’année 2014. Le président de la Conférence épiscopale,
Mgr Socrates Villegas, a ainsi demandé aux catholiques de prier pour la paix en Syrie,
pour la guérison des cœurs troublés, pour les victimes du typhon Haiyan, pour la fin
des enlèvements et du terrorisme, pour la conversion des corrompus.
Début
novembre, le pays le plus catholique d’Asie a été dévasté par l'un des plus violents
typhons à avoir jamais touché terre, avec des vagues géantes et des vents dépassant
les 300 km/h. De nombreuses personnes vivent encore dans des campements, entourés
d’eau et de boue, ou dans des bicoques construites avec des matériaux récupérés dans
les ruines. Beaucoup sont ceux qui pleurent leurs proches emportés par les flots.
Dans un message publié sur le site de son archidiocèse, Mgr Socrates Villegas estime
qu’il faut malgré tout regarder avec gratitude l’année qui s’achève et envisager avec
enthousiasme celle qui commence.
Un pays touché par la corruption et la
violence
Ravagée par des catastrophes naturelles, l’archipel est par ailleurs
meurtri par la corruption, les intimidations et les violences incessantes qui marquent
la vie politique. Depuis 2010, 27 journalistes ont été tués aux Philippines. C’est
sur ce fléau que s’attarde, pour sa part, Mgr Oscar Cruz, dans son message de fin
d’année. Ceux que l’ont tue, souligne-t-il, sont ceux qui disent et écrivent la vérité
; et cela dérange les corrompus, les dépravés et les pervertis.
Aux Philippines,
l’influente Eglise catholique est engagée sur plusieurs fronts, notamment sur l’île
de Mindanao, dans le Sud de l’archipel, où sévissent les bandes criminelles et les
groupes musulmans indépendantistes. Tout récemment, le maire d’une ville de Mindanao
a été abattu à l’aéroport de Manille. Dans cette région en proie aux violences politiques,
crapuleuses et religieuses, l’Eglise catholique se dit déterminée à poursuivre en
2014 son action en faveur de la paix ; elle peut compter sur le soutien des oulémas
et des responsables protestants.
Photo: Cebu, le 10 novembre dernier, victime
du typhon Haiyan