Mgr Pontier invite les catholiques français à mettre leur pas dans ceux du Pape
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Mgr Georges Pontier, a lancé
à la veille de Noël un appel à « trouver les chemins de la fraternité ». L'archevêque
de Marseille a invité à mettre ainsi ses pas dans ceux de François, le « pape des
pauvres ».
Dans son message de Noël, Mgr Pontier rappelle que le pape François
« a connu la dictature, la grande pauvreté. Il a entendu et poussé les cris d’appel
en faveur d’un monde plus juste et fraternel ». « Depuis qu’il est élu, souligne-t-il,
il ne cesse d’inviter à une vie plus sobre, à un souci des plus démunis, particulièrement
des migrants de la faim, de la misère ou des guerres multiples. Sa journée à Lampedusa,
son appel à la prière pour la Syrie, ses visites dans une favela de Rio ont redit
avec force cet appel à la fraternité. »
Toutefois, s’interroge Mgr Pontier,
« on peut se demander si notre société ne cherche pas ailleurs la solution aux questions
de ce temps et tout particulièrement dans un individualisme multiforme et trompeur,
symptôme d’une modernité sans âme ».
Euthanasie, avortement, précarité
Le
président de la CEF évoque ainsi « les personnes en fin de vie qui ont davantage besoin
d’entendre la société soutenir auprès d’elles une présence chaleureuse, compétente
et sans faille que d’être invitées à chercher dans la mort l’issue d’une vie qu’elles
ressentent trop dure ». Il s’étonne « qu’on en vienne à organiser et légaliser l’acte
du suicide qui est un acte de désespoir. Ne peut-on réveiller et soutenir ce qu’il
y a de meilleur : la capacité des médecins à soulager la douleur, la présence généreuse
et aimante des familles et du personnel médical ? » « Comment peut-on penser que par
de tels messages, on construise un monde solidaire et digne ? », s’interroge-t-il.
IVG
et économie
Mgr Pontier « pense encore à ce projet de modification de la
loi sur l’interruption volontaire de grossesse qui, loin de permettre aux femmes en
détresse d’être laissées moins seules devant leur responsabilité face à la vie naissante,
sont quasiment incitées à ne se poser aucune question quant à l’élimination de l’être
qu’elles portent en leur chair ». L’archevêque de Marseille rappelle aussi « ces
signaux donnés à de nombreux salariés pour les pousser à admettre qu’ils sont un poids
pour la rentabilité de leur entreprise (…) alors qu’ils ont contribué à la marche
de ces mêmes entreprises ». « Tout cela, dit-il, est un déni de fraternité et d’humanité.
» conclut-il. (Apic)