Jean X Yazigi : l’Eglise ne désertera pas l’Orient
(RV) La Syrie a été au cœur du message de Noël du Pape François. « Continuons à prier
le Seigneur, pour qu’il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances
et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l’accès
aux aides humanitaires, » a-t-il notamment déclaré depuis la loggia de la basilique
Saint-Pierre le jour de Noël.
Cette fête a également été l’occasion pour Jean
X Yazigi, le patriarche grec-orthodoxe du Machrek, de réaffirmer, notamment à ses
fidèles vivant en Syrie, de réaffirmer avec force que son Église ne cèdera pas à la
panique et ne désertera pas l'Orient. Cité par le quotidien libanais francophone L’Orient
Le Jour, le patriarche a notamment déclaré que « nous sommes des ambassadeurs de paix,
mais la paix n'est pas synonyme de capitulation.
« Notre printemps, c'est
la rencontre d'autrui et son acceptation »
Nous ne capitulons pas devant
ceux qui profanent notre saint patrimoine. Nous ne resterons pas silencieux après
l'enlèvement de nos évêques Boulos Yazigi (grec-orthodoxe) et Youhanna Ibrahim (syriaque
orthodoxe), ainsi que nos prêtres et tous les innocents de cette terre. Nous ne resterons
pas silencieux après l'enlèvement des religieuses et orphelins de Maaloula. Nous sommes
invités à parler haut et fort, en Orient et à l'étranger, pour dénoncer ceux qui ont
perturbé notre paix (...). »
« Nos armes, notre printemps, c'est la rencontre
d'autrui et son acceptation, poursuit-il. Nous sommes des ambassadeurs de paix, mais
nous ne sommes les boucs émissaires de personne. Les cloches de nos églises dressées
de temps immémorial continueront de résonner avec force en dépit des vicissitudes
de l'histoire, et nos cœurs continueront de battre pour l'autre, le voisin, le prochain.
» (avec L’Orient Le Jour)
Photo : Jean X Yazigi, patriarche grec-orthodoxe
d'Antioche et de tout l'Orient