Angélus : « un Noël d'espérance, de justice et de fraternité »
(RV) A l’occasion de la prière de l’Angélus, ce dimanche, devant des milliers de fidèles
rassemblés place Saint-Pierre et dont le flot ne tarit pas depuis l'élection de François,
le Pape a tourné ses pensées vers les familles qui n’ont pas de logement et lancé
un appel en faveur de la paix sociale en Italie.
Une banderole a attiré l’attention
du Saint-Père : « Les pauvres ne peuvent pas attendre » pouvait-on lire. Sortant de
son texte, le Pape François a tourné ses pensées vers toutes ces familles qui n’ont
pas de maison, qui ne l’ont jamais eue ou qui l’ont perdue. « Il est difficile,
a-t-il lancé, de faire vivre une famille sans avoir une maison ». D’où ce nouvel
appel : « en cette période de Noël, je vous invite tous, individus, structures
sociales, autorités, à faire tout ce qui est possible pour que chaque famille puisse
avoir une maison ».
La figure inspiratrice de Joseph
Ce dimanche,
le Souverain Pontife avait voulu le placer sous le signe de Saint Joseph, un homme
bon, fidèle et juste, confronté à une dure épreuve et qui s’efforce d’accomplir la
volonté de Dieu. Commentant l’Evangile du jour, il a relevé que Joseph ne s’obstine
pas à suivre son propre projet de vie : il accepte sans amertume la mission que Dieu
lui confie et préfère croire en Dieu plutôt que d’écouter les voix du doute et de
l’orgueil humain. En renonçant à posséder sa propre existence pour se plier au dessein
de Dieu, Joseph devient encore plus libre et il nous montre le chemin. Le Pape François
a appelé les fidèles à ne pas se laisser empoisonner par des sentiments de haine,
de dépit ou d’antipathie.
Après la prière de l’Angélus, le Pape Bergoglio a
salué les participants à une course de relais en faveur de la paix en Somalie. Il
s’est aussi adressé aux dizaines de protestataires italiens rassemblés contre l'austérité
sur la place Saint-Pierre, il les a appelés à être constructifs et à repousser la
tentation de l’affrontement et de la violence en suivant toujours le chemin du dialogue.
Selon l’AFP, les forces de police italiennes avaient été renforcées aux abords
du Vatican, par mesure de précaution. Les membres des forconi (« les fourches
»), mouvement hétéroclite regroupant commerçants, artisans, agriculteurs, travailleurs
précaires ou étudiants, protestent depuis plusieurs semaines en Italie contre l'austérité
imposée par le gouvernement d'Enrico Letta.