(RV) A deux jours de la veillée de Noël, le Pape a souhaité aux fidèles un Noël d’espérance,
de justice et de fraternité. Il a invité tout le monde, organisations sociales comme
autorités, « à faire tout son possible pour que chaque famille puisse avoir une
maison » . Car pour François, « famille et maison vont ensemble » et il
est « très difficile de faire vivre une famille sans maison. Je pense aujourd'hui
à toutes les familles sans maison, soit parce qu'elles n'en ont jamais eue, soit parce
qu'elles l'ont perdue » a-t-il dit.
Réagissant à une banderole déployée
place Saint-Pierre où l'on pouvait lire « Les pauvres ne peuvent pas attendre », François
a souligné que « Jésus est né dans une étable, pas dans une maison. Ensuite il
a dû s’enfuir et partir en Egypte pour garder la vie sauve, mais il est finalement
retourné chez lui, à Nazareth, dans sa maison ».
Joseph a écouté la
parole libératrice de Dieu
En ce quatrième dimanche de l’Avent, le Pape
a voulu s’arrêter sur la figure de Saint Joseph, « un homme fidèle et juste »,
en partant de l’Evangile du jour (Matthieu, 1, 18-24). Alors que Joseph et Marie n’habitent
pas encore ensemble, Joseph apprend que Marie est enceinte. A ce moment-là, au lieu
« d’écouter les voix du doute et de l’orgueil humain, Joseph préfère croire le
Seigneur » insiste le Pape, « et il est prêt au renoncement le plus radical
».
« C’est un choix difficile car Joseph aime Marie. Il est confronté
à un drame intérieur et il est prêt à renoncer à ce qu’il aime le plus, en décidant
de répudier Marie en secret, pour ne pas l’accuser publiquement » a souligné François.
Le cas de Joseph « est similaire à celui d’Abraham » a-t-il comparé, « quand
Dieu lui demande de sacrifier Isaac et de renoncer à la chose la plus précieuse, à
la personne la plus aimée ».
Mais, « comme pour Abraham, Dieu intervient
et rassure Joseph en lui révélant que l’enfant de Marie vient de l’Esprit Saint ».
Pour le Pape, Joseph « ne s’est pas obstiné à poursuivre » le projet de vie
qu’il s’était fixé, « il n’a pas permis à la rancœur d’empoisonner son âme
». « Il y a tant de fois où la haine, l’antipathie, empoisonnent notre âme »
a insisté le Pape. Or il faut faire comme Joseph « un homme bon qui ne connaît
pas la haine » et qui s’est « mis à disposition de la nouveauté, qui lui était
présentée de façon déconcertante ». C’est parce qu’il a écouté le Seigneur «
qu’il est devenu encore plus libre et plus grand ». « Cette liberté de renoncer
à ce qui nous appartient, de détenir sa propre vie est cette pleine disponibilité
intérieure à la volonté de Dieu » et cela « nous interpelle et nous montre
le chemin » à suivre, a conclu le Pape.
Un mot pour les forconi
Après
la prière de l’Angélus, le Pape a salué les participants à une course de relais en
faveur de la paix en Somalie. Quand il s’est adressé aux dizaines de protestataires
italiens rassemblés contre l'austérité sur la place Saint-Pierre, il les a appelés
à être constructifs et à repousser la tentation de l’affrontement et de la violence
en suivant toujours le chemin du dialogue. Selon l’AFP, les forces de police italiennes
avaient été renforcées aux abords du Vatican, par mesure de précaution. Les membres
des forconi (« fourches » en italien), mouvement hétéroclite regroupant commerçants,
artisans, agriculteurs, travailleurs précaires ou étudiants, protestent depuis quelques
jours en Italie contre l'austérité imposée par le gouvernement d'Enrico Letta.