Le référendum sur la nouvelle Constitution en Egypte aura lieu les 14 et 15 janvier
prochains, l’annonce a été faite samedi par le président égyptien par intérim Adly
Mansour, dans un discours devant des haut responsables du pays. Ce référendum est
la première étape de la transition démocratique promise par les militaires, au pouvoir.
Une commission constituante qui a rendu début décembre un projet de loi fondamentale.
Mais,
derrière les amendements apportés, le texte qui sera soumis à la vox populi n’est
en réalité pas très différent des constitutions précédentes, celle en vigueur sous
Moubarak et même celle de l’an dernier, réécrite par les islamistes. l'ONG Amnesty
International a même dénoncé un projet «qui donnerait à l'armée une importante autonomie
et suscite l'inquiétude quant au fait de savoir si cette institution pourra être tenue
pour responsable» en cas de violations des droits de l'Homme.
Est-ce un retour
en arrière ? L’éclairage de Nathalie Bernard-Maugiron, directrice de l’institut
d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman à l’EHESS à Paris. Elle répond aux questions
d'Olivier Bonnel
Photo: le président égyptien par intérim, Adly Mansour