Le Pape fustige les chrétiens tristes et à l'esprit pharisien
Dans son homélie prononcée vendredi dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le
Pape a pointé une nouvelle fois l’esprit pharisien de certains, dans le peuple de
Dieu, qui trouvent toujours un moyen de critiquer, et qui au final, montrent qu’ils
sont fermés à l’Esprit Saint.
Dans l’Évangile du jour, Jésus compare la génération
de son époque à des enfants toujours insatisfaits : « Nous vous avons joué de la
flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous ne
vous êtes pas frappé la poitrine. Jean-Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas,
il ne boit pas, et l'on dit : 'C'est un possédé' ! »
Une invitation
à délaisser nos sécurités
A la suite de ces paroles, le Pape a ainsi critiqué
ceux qui aujourd’hui encore, comme au temps du Christ, disent accepter la vérité de
la Révélation, mais rejettent le prédicateur. Ces gens-là « préfèrent une vie enfermée
dans leurs préceptes, avec leurs compromis, leurs plans révolutionnaires ou leur spiritualité
désincarnée » a déploré François. « Ce sont des chrétiens qui sont toujours
mécontents de ce que disent leurs prêcheurs ».
Cette attitude que Jésus
dénonçait déjà en son temps, révèle une peur de s’ouvrir à la liberté de l’Esprit
Saint a poursuivi le Pape, qui est diffusé par la prédication. « Ceci est le scandale
de la prédication » a t-il expliqué, « le scandale d’un Dieu qui nous parle
à travers les hommes et leurs limites, qui nous parle à travers des pécheurs. »
Ce scandale, comme l’a dit Saint Paul, a fini dans le scandale de la Croix.
«
Ces chrétiens tristes ne croient pas en l’Esprit Saint, en la liberté qui vient de
la prédication, une liberté qui t’enseigne, t’avertit, parfois même, est une gifle,
mais qui est justement la liberté qui fait grandir l’Église » a conclu le Pape.