L’Europe dit "non" à l’avortement et à la reproduction artificielle
Le Parlement européen a rejeté, le 10 décembre 2013, le rapport Estrela sur «la santé
et les droits sexuels et génésiques». La proposition de la député socialiste portugaise
Edite Estrela impliquait notamment la reconnaissance au niveau européen d'un "droit
à l'avortement" et l'accès à la reproduction artificielle pour les femmes célibataires
et les lesbiennes. L'hémicycle européen a décidé, évoquant le principe de subsidiarité,
que les points soulevés par le rapport étaient du ressort de chaque Etat membre de
l'Union européenne(UE). Le texte de la socialiste portugaise demandait également
la restriction du droit à l'objection de conscience par les professionnels de la santé
concernant l'avortement, ainsi que la mise en place d'une éducation sexuelle des enfants
"sans tabou" pour donner une image positive des homosexuels et transsexuels.
Les
milieux catholiques fortement opposés
Le 9 décembre dernier, la Conférence
des évêques allemands avait demandé le rejet du texte, déplorant notamment la propagation
d'un "prétendu droit à l'avortement". La Fédération des associations familiales
catholiques en Europe a décrit la décision européenne comme "une victoire pour les
citoyens de l’Union". L'organisation affirme que "le texte empiétait sur des domaines
comme les droits parentaux, l’éducation sexuelle, la dignité humaine", des domaines
qui ne relèvent pas de la compétence de l'UE.