La Revue de la Presse Catholique d’Afrique. Mercredi 11 décembre 2013
Ouvrons, une fois n’est pas coutume, cette revue de presse par le jubilé d’une Congrégation,
la Société des Missions africaines, SMA, qui fêtent leur 150 ans de fondation. La
nouvelle de ce jubilé compose l’essentiel de la revue en-ligne de la Congrégation,
SMA Médias. On peut ainsi y lire que ce jubilé est en préparation depuis… 2006.
« Trois célébrations importantes de ces dernières années se rapportent aux premiers
temps de la SMA et à son Fondateur : le 150ème anniversaire de la naissance de la
Société en 2006 ; le 150ème anniversaire de la mort de Mgr de Brésillac en 2009 et,
maintenant, en 2013, le deuxième centenaire de sa naissance (…). L’assemblée 2013
a décidé de consacrer une année à notre Fondateur. (…) Le regard et l’écoute de son
expérience (…) nous aident à mieux connaître ce que nous sommes et ce que nous devons
faire devant les défis de notre temps ». Le journal réaffirme que la vision de
Mgr Brésillac est toujours actuelle. « Sa prière aussi », précise le journal. « “L’avenir
est à toi, Seigneur, et je ne sais pas trop sur quelle plage nous pousse le vent qui
souffle en ce moment. Quoiqu’il m’arrive, sois Seigneur, l’unique mobile de mes actions,
l’unique fin de mes entreprises, l’unique objet de mes désirs. Rends-moi l’instrument
docile de ta miséricorde envers ces peuples malheureux. Donne-moi pour cela l’intelligence,
la force, le désintéressement, la mortification, l’humilité, le zèle et toutes les
vertus qui devraient faire l’ornement d’un évêque missionnaire ou d’un ‘simple’ missionnaire…
».
L’Eglise sénégalaise propose une feuille de route pour sortir de l’impasse
Au
Sénégal, le portail de l’Eglise nous livre une importante information. On lit sur
SENKTO que l’Eglise encourage le Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques
de Casamance (MFDC, rébellion) à élaborer une feuille de route pour l’ouverture de
négociations devant conduire au retour définitif de la paix dans la partie méridionale.
Mgr Montemayor, Nonce apostolique, a ainsi affirmé : « Il faut une feuille route.
Il semblerait que les délégués du gouvernement et ceux de Salif Sadio ont établi un
calendrier des négociations, mais, ce n’est pas encore le cas avec César Atoute Badiate.
(…) Je pense que le moment est venu de décliner une feuille de route ». Le Nonce
apostolique a fait ces déclarations alors qu’il était en tournée dans la région troublée
du sud du Sénégal.
Plusieurs jubilés au Congo
Au Congo-Brazzaville,
La Semaine africaine, le journal de l’Eglise qui paraît à Brazzaville, nous parle
aussi cette semaine d’un jubilé. On lit dans les pages religieuses que « les chrétiens
du diocèse d’Impfondo, ceux d’Epena, en particulier, ont célébré le 50ème anniversaire
de leur paroisse Sainte Brigitte d’Epena. Créée en 1963, la paroisse a eu plusieurs
missionnaires, y compris Mgr Jean Gardin, premier (et actuel) évêque de ce diocèse.
» Les jubilés de paroisses sont dans la marche normale de la vie de l’Eglise. Mais
le diocèse d’Impfondo, à l’extrême-nord du pays, est le diocèse de le plus éloigné
de la capitale, Brazzaville. En outre, il y est mené une pastorale attentive aux populations
autochtones locales, les pygmées. D’ailleurs, signale Hervé Cleze Moutataleno dans
les colonnes de La Semaine Africaine, « au cours de la célébration eucharistique marquant
le 50ème anniversaire de cette paroisse, plusieurs catéchumènes bantous et autochtones
ont reçu le sacrement du baptême. D’autres ont reçu la première communion et la confirmation.
La messe était animée alternativement par les chorales Sainte Brigitte d’Epena, Saint
Paul d’Impfondo (chorale unie de la cathédrale) et la chorale lumière des autochtones
venue de la terre kabunga (Mbwa). L’église agrandie a résisté à contenir une foule
de chrétiens venue de partout ». L’Evangile semble commencer à enfoncer ses racines
dans la région des marais ! Continuons de prier pour la Libération des 3 prêtres
enlevés Mais nous ne pourrions pas nous quitter sans rappeler que si l’Eglise
vit aujourd’hui, c’est qu’elle peut compter sur les annonceurs intrépides que sont
les prêtres, les religieux, les religieuses et les catéchistes. Or, nous rappelle
chaque semaine CENCO, « Les trois pères Assomptionnistes qui ont été enlevés au mois
d'octobre (2012 – Ndlr), sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. La Conférence
Episcopale Nationale du Congo, et particulièrement le diocèse de Butembo-Béni continue
à demander leur libération. Ces prêtres n'ont rien fait pour mériter ce sort. Que
ceux qui les détiennent se ravisent et qu'ils les laissent servir Dieu ».