Parlement européen : le droit à l'avortement ne relève pas de l'UE
Le Parlement européen a rejeté, le mardi 10 décembre, le rapport Estrela sur « la
santé et les droits sexuels et génésiques ». La proposition de la député socialiste
portugaise Edite Estrela impliquait notamment la reconnaissance au niveau européen
d'un « droit à l'avortement » et l'accès à la reproduction artificielle pour les femmes
célibataires et les lesbiennes.
L'hémicycle européen a décidé que les points
soulevés par le rapport étaient du ressort de chaque État membre de l'Union européenne,
rapporte le site internet « belgicatho ». Face à cette décision, Edite Estrela, a
parlé d' « obscurantisme et d'action hypocrite qui nie les droits des femmes ».
« un signal positif fort»
Le président du Comité
européen de l’initiative citoyenne « Un de nous », Grégor Puppinck a quant à lui félicité
et remercié « chaleureusement toutes les personnes et institutions, ainsi que les
députés et groupes politiques, qui se sont mobilisés pour faire barrage au projet
de résolution Estrela ». Le comité a notamment vu dans ce vote, « un signal
positif fort pour la suite de la procédure législative, devant la Commission et le
Parlement européen ». Lundi 9 décembre, la Conférence des évêques allemands avait
demandé le rejet du texte, déplorant notamment la propagation d'un « prétendu droit
à l'avortement ».
Le texte de la socialiste portugaise demandait également
la restriction du droit à l'objection de conscience par les professionnels de la santé
concernant l'avortement, ainsi que la mise en place d'une éducation sexuelle des enfants
« sans tabou » pour donner une image positive des homosexuels et transsexuels.
(Avec Apic)