Les premières dames africaines disent non au viol « arme de guerre »
Les épouses d'une vingtaine de chefs d'États africains ont dénoncé vendredi 06 décembre
2013 à Paris, en France, les viols systématiques, "armes de guerre" dans les zones
en conflit, et réclamé des poursuites contre les auteurs de ces actes ignobles. "Nous
dénonçons la persistance intolérable de violences sexuelles dans les conflits et refusons
qu'elles soient considérées comme des conséquences inévitables, voire acceptables
des guerres", ont-elles déclaré lors d'une "conférence de mobilisation" organisée
à Paris, en marge du sommet de l'Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique. Une
arme qui "détruit la femme et la société" Rien qu'en Afrique, des centaines
de milliers de femmes ont été violées pendant le génocide rwandais de 1994, tandis
que jusqu'à 60% de la population féminine aurait, selon certaines estimations, été
victime de violences sexuelles au Libéria lors de la guerre civile entre 1989 et 2003.
En Sierra Leone, pays voisin également touché par la guerre civile de 1991 à 2002,
entre 5.000 et 10.000 femmes et enfants auraient été violés par les factions en présence
selon des ONG de défense des victimes, qui estiment que le problème a perduré depuis,
avec 250 cas répertoriés en 2012 et 290 depuis le début de 2013. En Guinée, 109 femmes
ont, selon un rapport de l'ONU, été violées dans la foulée du massacre de 157 opposants
au stade de Conakry en septembre 2009. Des cas sont désormais également signalés
en Libye ou en République centrafricaine, mais le pays le plus fréquemment pointé
du doigt aujourd'hui reste la République démocratique du Congo où des groupes armés
très violents contrôlent depuis une vingtaine d'année l'est du pays.