Le Pape est préoccupé par la crise sociale en Argentine
(RV) Le Pape suit avec attention et préoccupation les conflits sociaux qui ont affecté
Cordoue et sa province et qui, ces dernières heures, s’étendent à plusieurs autres
villes argentines. La protestation déclenchée par les polices locales demandant des
hausses de salaires la semaine dernière dans la deuxième ville la plus importante
du pays a eu pour conséquence une journée de chaos et de pillage. Elle s'est conclue
par deux morts et plus d'un millier de magasins pillés. L'archevêque de Cordoue, José
Carlos Ñáñez, dans son homélie du dimanche, a révélé qu'il avait reçu un appel téléphonique
du Pape qui a exprimé sa solidarité.
L’Eglise joue son rôle pour ramener
la paix sociale
Si à Cordoue, la situation semble revenir à la normale,
grâce à l'intervention d'un évêque et d’un rabbin qui ont joué un rôle de médiation
avec les autorités locales, la protestation s'est étendue à d'autres villes, obligeant
le gouvernement central à déployer environ 10 000 agents dans les différentes provinces.
Un
déploiement des forces de l’ordre pour empêcher de nouveaux pillages à l’approche
des fêtes de fin d’année. Le mouvement social s’est en effet étendu aux provinces
de Catamarca, La Rioja, Neuquén, Río Negro et Santa Fe. A Cordoue, l’archevêque Mgr
Torres a suggéré aux autorités d'établir des canaux de communication pour permettre
aux policiers en grève de faire connaître leurs revendications sans avoir recours
à des formes plus extrêmes de protestation. Il a en outre appelé à la « cessation
de la violence » et les parties prenantes au conflit à rechercher « un accord
» pour rétablir la paix sociale dans la province. Pour se protéger des pilleurs
suite à l’absence des policiers en grève dans les rues, des habitants se sont organisés
en milices pour éviter d’être victimes des violences.
Photo : deux pilleurs
arrêtés par la police à Cordoba, le 4 décembre dernier