Sommet de l'Elysée : l'Afrique peut-elle assurer sa sécurité ?
(RV) Entretien - A Paris, 40 dirigeants africains sont réunis pour un nouveau
sommet franco-africain. Il s’est ouvert vendredi à midi par une minute de silence,
en hommage à Nelson Mandela. Une photo de l’ancien président sud-africain, poing levé
et souriant, était placée à côté du pupitre. « C’est Nelson Mandela qui préside les
travaux », a annoncé François Hollande, le président français.
Les travaux
de ce sommet vont essentiellement porter sur la paix et la sécurité en Afrique. A
ce sujet, le président français a plaidé vendredi, pour une Afrique capable d’assurer
elle-même sa sécurité, socle indispensable à tout développement économique. Et il
l’a souvent affirmé : désormais , c'est aux forces africaines « d’assurer la sécurité
de leur continent ». Mais les forces africaines peuvent-elles maintenir seule la paix
et la sécurité ? Ou la France sera-t-elle toujours le gendarme de l’Afrique ?
Thierry
Vircoulon est le directeur du programme Afrique centrale pour International
Crisis Group
En parallèle
des discussions, « un mini-sommet informel » rassemblera samedi après-midi, une dizaine
d’Etats africains pour évoquer la situation de la République centrafricaine.
Propos
recueillis par Audrey Radondy
Photo : une quarantaine de dirigeants
africains sont rassemblés à Paris, parmi eux Alassane Ouattara, le président ivoirien
ou encore le président du Cameroun Paul Biya