Afin de favoriser l'intégration et l'accès à la vie économique, sociale et politique
des personnes handicapées, une Journée internationale des personnes handicapées a
été proclamée, en 1992, par les Nations unies, à la date du 3 décembre. Cette journée
mondiale est par ailleurs l'occasion idéale de réaffirmer certains principes de base,
trop souvent oubliés : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité
et en droits". Le respect de cette dignité due à chaque personne, valide ou non, implique
la reconnaissance de droits fondamentaux comme l'éducation ou l'accès au travail.
Les manifestations organisées à cette occasion nous invitent à modifier le regard
que nous portons sur les personnes handicapées.
Le Pape François et son
amour des plus faibles
Souvenez-vous, le 3 octobre dernier, lors de sa
visite à Assise, le Pape a consacré sa première rencontre d’une journée chargée à
un groupe de quelque quatre-vingts handicapés de 5 à 45 ans, à l’Institut catholique
de soins pour jeunes handicapés physiques et mentaux Serafico, au pied du mont Subiaco.
Comme il le fait aussi au terme des audiences générales, le Pape a pris tout son temps,
souriant, embrassant et posant sa main sur les visages. Le pape, entouré de ses huit
conseillers cardinaux des cinq continents, avait laissé son discours de côté pour
improviser : « Jésus est présent et caché » dans ces personnes. « Les chrétiens doivent
reconnaître les plaies de Jésus », a-t-il dit. Et dans le texte préparé à l’avance,
dont le Vatican a toutefois autorisé la publication, il est écrit : « La société hélas
est polluée par le culture du rebut qui s’oppose à la culture de l’accueil. Et les
victimes de la culture du rebut sont précisément les personnes les plus faibles ».
Le Pape y saluait aussi le travail de l’institut Serafico comme « le signe de la vraie
civilité, humaine et chrétienne ».