Zone aérienne chinoise : Etats-Unis et Japon parlent stratégie
Visite du vice-président américain en Asie de l’Est cette semaine. Avant de se rendre
en Chine, Joe Biden est attendu en Corée du Sud et dès ce lundi soir à Tokyo pour
une visite de 34 heures. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a indiqué dimanche
qu'il évoquerait avec le numéro 2 de l’administration Obama la création par la Chine
d'une zone d'identification aérienne fin novembre.
La Chine a annoncé la semaine
dernière la création d'une « zone aérienne d'identification » (ZAI) couvrant une grande
partie de la mer de Chine orientale, entre la Corée du Sud et Taiwan, et qui englobe
l'archipel des Senkaku, des îles inhabitées sous contrôle japonais mais revendiquées
par Pékin sous le nom de Diaoyu.
Survol militaire
Présentée comme
conforme aux pratiques internationales habituelles, l'action de Pékin n'en a pas moins
provoqué une tempête diplomatique dans la région. Deux alliés américains sans entretenir
pour autant de bonnes relations diplomatiques, le Japon et la Corée du Sud, se retrouvent
du même bord, mécontents de l’attitude chinoise.
Ils ont affirmé avoir envoyé
des appareils dans cette zone sans en référer aux autorités chinoises, après un survol
identique effectué en début de semaine par deux bombardiers américains. Et vendredi,
la Chine a fait décoller d'urgence ses chasseurs pour surveiller des avions américains
et japonais.
Responsable du pôle Asie au Conseil européen des Relations
étrangères, François Godement nous explique dans quel contexte la Chine a annoncé
cette « zone aérienne d'identification »
Photo
: Un B52 américain survolant le 26 novembre la mer de Chine orientale