Le Pape : respect réciproque pour une solution au conflit syrien
(RV) Le pape François a lancé ce samedi matin un nouvel appel en faveur de la paix
en Syrie. Le Souverain Pontife recevait un groupe de pèlerins grec-melkites. Le Patriarche
de cette Eglise catholique orientale, Sa Béatitude Grégoire III Laham, réside à Damas,
la capitale syrienne. Cette Eglise a enduré de nombreuses épreuves dans l’histoire.
Les grecs-melkites qui vivent encore en Syrie constituent une minorité exposée à de
nombreuses vicissitudes. D’où ce nouvel appel du pape François.
Le compte-rendu
d'Olivier Bonnel
Un
appel aux accents dramatiques : le Saint-Père s’adresse une fois encore aux Responsables
pour que cesse la violence. Il faut, selon lui, dialoguer pour trouver des solutions
justes et durables à un conflit qui a déjà fait trop de mal. Le pape François n’ignore
pas les retombées interreligieuses de la crise et il exhorte au respect réciproque
entre les différentes confessions et à la sauvegarde de la liberté religieuse. Avec
force, ce samedi matin, il a réaffirmé qu’on ne pouvait se résigner à un Moyen-Orient
sans chrétiens. L’Eglise grec-melkite elle-même est encouragée à promouvoir la fraternité
au Moyen-Orient.
Le pape François demande au Patriarche et aux évêques grec-melkites
mais aussi au clergé et aux fidèles à vivre généreusement leurs responsabilités dans
l’Eglise et dans la société Quant aux nombreux membres de cette Eglise qui ont émigré
et qui forment aujourd’hui une importante diaspora, il les invite à sauvegarder leurs
racines humaines et spirituelles, leurs traditions et leur identité. Parce que l’Eglise
tout entière – dit-il - a besoin du patrimoine de l’Orient chrétien.
Le pape
Bergoglio a par ailleurs profité de la fête liturgique de Saint-André pour saluer
le Patriarche de Constantinople et les Eglises orthodoxes. Il souhaite que le dialogue
œcuménique se poursuive conformément aux principes du Concile Vatican II. Les divisions
au sein des communautés chrétiennes – a-t-il martelé - entravent la vie ecclésiale,
la communion et le témoignage. Et il a terminé par une prière à Saint-André pour qu’il
obtienne du Seigneur la paix pour le monde et la miséricorde pour nos âmes.
Le
Pontife prie pour ceux qui ont perdu la vie et pour leurs familles, il espère que
la proximité de toute l’Eglise les réconforte et les préserve du désespoir.