L'Eglise angolaise s'insurge contre la répression politique
La voix des évêques d’Angola se lève après le meurtre d’un manifestant appartenant
au parti d’opposition Casa-Ce survenu samedi 23 novembre à Luanda et la répression
d’une manifestation organisée par l’UNITA, le parti d’opposition historique au MPLA,
aux affaires depuis 1975. Dimanche 24 novembre, au cours de la cérémonie de clôture
de l’Année de la foi dans le diocèse de Cabinda, Mgr Filomeno do Nascimento Vieira
Dias, évêque du lieu, a condamné la répression conduite contre les manifestants. L’évêque
estime que ce qui se passe dans de nombreuses villes d’Angola est grave et il a souligné
que la manifestation de la volonté populaire ne doit pas être entravée de manière
à assurer l’unité et la réconciliation nationale.
Mgr António Jaka Vescovo
de Caxito, dans son homélie de clôture de l’Année de la foi donnée en la paroisse
Saint Jean Baptiste de Cacuaco, a affirmé lui aussi que la démocratie et la paix sont
encore fragiles en Angola. Mgr António Jaka a souhaité la construction d’un monde
nouveau et d’un nouvel Angola au travers de l’esprit du pardon. Il a souligné que
le devoir des hommes politiques est de rechercher tous les chemins pour la paix et
la réconciliation.
« Nous chrétiens sommes les premiers à avoir le devoir
de prier et d’être des instruments de paix » a-t-il ensuite ajouté. Mgr António Jaka
a enfin adressé un appel aux moyens de communication afin qu’ils ne rouvrent pas les
blessures de la guerre qui sont encore ouvertes. « La violence verbale ouvre la voie
à la confrontation violente, à la guerre et à la haine. Il faut apprendre du Christ
les chemins de la paix » a-t-il conclu. (Fides)
Photo: opposants du parti
Casa-Ce lors des funérailles de Hilbert Ganga, membre de leur parti )