Pour le Pape, il nous faut "adorer Dieu" envers et contre tout
« Certains pouvoirs de ce monde » voudraient que la religion soit « une chose privée
». Mais Dieu doit être adoré « avec confiance et fidélité » jusqu’à la fin. Réflexion
du Pape François ce jeudi matin lors de la messe célébrée en la chapelle de la Maison
Sainte Marthe au Vatican. « Les chrétiens qui aujourd’hui sont persécutés, a déclaré
le Pape, sont le signe qui annonce la victoire finale de Jésus ».
Partant du
passage de l’Evangile qui parle de la profanation du temple, le Pape en a parlé comme
de la « profanation de la foi » qui sera le cœur de l'« épreuve finale » : « l’abomination,
la désolation de l’abomination. Qu’est-ce que cela signifie ? Ce sera comme le triomphe
du prince de ce monde, la défaite de Dieu », a ajouté le Pape dans son homélie. Donc,
« la désolation de l’abomination », a insisté le Pape, « porte un nom précis : l’interdiction
d’adorer ». « On ne peut parler de religion, ce serait une chose privée ? Publiquement
on ne parle pas de ça. Les symboles religieux sont enlevés. On devrait obéir aux ordres
donnés par les pouvoirs de ce monde. On peut faire un tas de choses, de belles choses,
mais pas adorer Dieu. Interdiction d’adorer. Voilà le centre de cette fin », a encore
affirmé le Pape.
Les chrétiens persécutés sont une prophétie de la victoire
de Jésus
« Et lorsque l’on arrive à la plénitude, au ‘kairos’ de cette
attitude païenne, quand s’accomplit ce temps, alors oui, Il arrivera : ‘Ils verront
le Fils de l’homme arriver sur des nuées avec une grande puissance et gloire’. Les
chrétiens qui souffrent la persécution, qui doivent supporter l’interdiction d’adorer
sont une prophétie de ce qui arrivera à tous », a déclaré le Pape. Pourtant, a-t-il
conclu, à partir du moment où « le temps des païens est accompli », c’est alors le
moment de se redresser parce que « la victoire de Jésus-Christ est proche » : « N’ayons
pas peur, Il nous demande seulement fidélité et patience ».
« Cette semaine,
a conclu le Pape, il est bon que nous pensions à cette apostasie générale, qui s’appelle
interdiction d’adoration et que nous nous demandions : ‘Moi, j’adore le Seigneur ?
Moi, j’adore Jésus-Christ, le Seigneur ? Ou moitié moitié, je fais aussi le jeu du
prince de ce monde ?’ Adorer jusqu’à la fin, avec confiance et fidélité : c’est la
grâce que nous devons invoquer cette semaine ».