L'Archevêque de Morelia, Mgr Alberto Suárez Inda, a invité la population à « se mettre
à l’abri et à être attentive à cause de la situation d’insécurité qui caractérise
la majorité des centres habités » suite aux affrontements entre les différents groupes
de la criminalité organisée et les groupes d’autodéfense citadins. Cette invitation
de l’archevêque a été faite lors d'une pause des travaux de la IX° Assemblée diocésaine
de Pastorale, en cours au Petit Séminaire de Morelia.
L’Archevêque a indiqué
en outre : « après les déclarations publiques de l’Evêque d’Apatzingán, Mgr Miguel
Patiño, à propos de la situation de violence qui afflige la zone, j’ai été approché
par le gouverneur et je lui ai exprimé les sentiments de la population, demandant
son intervention… Je suis convaincu que, peu à peu, les autorités chercheront vraiment
une solution… Si nous réussissons à construire la confiance dans les familles, alors
il sera possible d’inverser ce mouvement de violence, qui est tristement présent dans
presque toutes les villes du Michoacán ».
Des groupes d'autodéfense face
aux "chevaliers templiers"
Depuis cinq jours consécutifs désormais, des
affrontements ont lieu dans la zone de Tierra Caliente entre groupes d’autodéfense
et membres de la bande criminelle des « Chevaliers templiers ». De nouvelles officieuses,
on apprend que les groupes d’autodéfense ont enregistré deux morts et huit blessés
dans leurs rangs alors que le nombre des victimes au sein de la bande des « Chevaliers
templiers » n’est pas connu. Le motif de ces affrontements, toujours plus chevronnés
et violents, est la coalition des groupes d’autodéfense de Tepalcatepec et de Tacámbaro
afin d’expulser définitivement les templiers.
La situation est grave parce
que, à cause de ces affrontements, de nombreuses personnes n’appartenant à aucun groupe
armé ont été tuées. Au cours de ces dernières semaines, on a compté trois morts à
Aguililla, neuf à Pareo et un à Zirimbo, sans compter les femmes enlevées et assassinées
à Tancitaro, dans le cadre d’une vengeance ou seulement parce qu’ayant un lien de
parenté avec des membres des groupes d’autodéfense. (Fides)