La recherche sur la trisomie 21 encouragée par un prix
Chaque année, le prix Sisley-Jérôme Lejeune récompense des chercheurs confirmés et
des jeunes scientifiques réalisant des recherches dans le domaine des maladies génétiques
de l'intelligence. Ce prix a été attribué en 2013 au docteur Yann Hérault, biologiste
français qui se consacre depuis une douzaine d’années aux mécanismes qui sont perturbés
dans la trisomie 21, et à Lynn Nadel, un Américain qui a travaillé sur l’hippocampe,
zone du cerveau qui joue un rôle important dans cette maladie génétique.
Le
but visé est de développer une stratégie de traitement et d’améliorer les outils d'étude
de la maladie. Au cours de la cérémonie de remise du prix, les lauréats ont fait état
de perspectives très encourageantes. Le 17 juillet dernier, des chercheurs de l’école
de médecine du Massachusetts ont réussi à inactiver le chromosome surnuméraire, ouvrant
la voie à une nouvelle approche thérapeutique : la thérapie chromosomique.
Un
dépistage public, une recherche privée
En janvier 2014, la Fondation Jérôme
Lejeune lancera un appel à projet sur le lien existant semble-t-il entre trisomie
21 et maladie d’Alzheimer, une nouvelle piste récemment révélée. Dimanche dernier,
déjà, une journée d’appel à l’aide pour le traitement de la trisomie 21 était organisée
en France. En l’absence de financements publics, les besoins deviennent pressants.
En France, la santé publique rembourse le dépistage prénatal de la trisomie,
qui coûte un milliard d’euros par an, mais ne soutient pas la recherche thérapeutique.
Celle-ci est assurée par le mécénat privé, elle est sous-financée et mal considérée,
Un paradoxe dramatique : 96% des trisomiques sont éliminés avant leur naissance alors
que la recherche thérapeutique marque des avancées significatives.