" La globalisation nous fait courir le risque d'une uniformité hégémonique"
La « mondanité », amène « à négocier » non seulement « les valeurs », mais aussi la
foi et les racines de la foi. Ainsi, le peuple s’éloigne de Dieu : « ce n’est pas
la belle globalisation de l’unité de toutes les Nations, chacune avec ses us et coutumes
mais unies, mais plutôt la globalisation de l’uniformité hégémonique, c’est le règne
de la pensée unique. Et cette pensée unique est le fruit de la mondanité » « Cette
« racine perverse de la mondanité » a été dénoncée par le Pape François dans son homélie
lors de la messe célébrée ce lundi matin à Sainte Marthe.
Le Pape est parti
de la Première Lecture de la messe, un passage du Livre des Maccabées : les guides
du peuples, a-t-il expliqué, ne veulent plus qu’Israël soit isolé des autres nations
et ainsi, ils abandonnent leurs propres traditions, pour aller négocier avec le roi.
Ils vont « négocier » et pour cette raison sont enthousiastes. C’est comme si, a ajouté
le Pape, ils se disaient « nous sommes progressistes, nous allons dans le sens du
progrès vers lequel tous vont ». Il s’agit, a averti le Pape, « de l’esprit de progressisme
adolescent » qui « pense qu’aller de l’avant dans n’importe quel choix est préférable
au fait de rester dans les habitudes de la fidélité ». Ces gens, donc, négocient avec
le roi « la fidélité au Dieu toujours fidèle » .
« C’est ce qu’on appelle
l’apostasie », a poursuivi le Pape. « Ce n’est pas qu’ils sont en train de négocier
certaines valeurs, non, ils négocient carrément l’essentiel, à savoir la fidélité
au Seigneur ». « Aujourd’hui », avertit le Pape, on pense que « nous devons être comme
tous les autres, nous devons être plus normaux, comme tout le monde fait, avec ce
progressisme adolescent ». Et puis, faisait-il remarquer amèrement, « on connait
la suite de l’histoire : les condamnations à mort, les sacrifices humains » « Vous
pensez peut-être qu’aujourd’hui on ne les pratique pas, les sacrifices humains ? Et
bien, que du contraire, on en pratique tellement, tellement. Et des lois existent
même pour les protéger ».