Il existe, et "c’est courant également dans l’Eglise", un esprit “contraire à celui
de la sagesse de Dieu: l’esprit de curiosité”. C’est ce qu’affirmait le Pape François
dans l’homélie de ce jeudi matin à la Maison Sainte Marthe. Cette tentation, a expliqué
le Pape, nous prend « quand nous voulons prendre possession des projets de Dieu,
du futur, des choses ; tout connaitre, tout avoir en mains ». Et comme exemple, le
Pape a cité les “pharisiens qui demandèrent à Jésus: ‘Quant viendra le Règne de Dieu?’
Des curieux ! Ils voulaient savoir la date, le jour… » L’homélie du Pape partait de
la première lecture du jour, tirée du Livre de la Sagesse, où l’on décrit « l’état
d’esprit de l’homme et de la femme spirituels », du vrai chrétien et de la vraie chrétienne
qui vivent « dans la sagesse de l’Esprit Saint. Et cette sagesse les pousse en avant
avec cet esprit intelligent, saint, unique, multiple et subtil ».
« L’esprit
de curiosité, a expliqué le Pape, nous éloigne de l’Esprit de la Sagesse, parce que
nous somme plus intéressés que par les détails, les nouvelles, les petites nouvelles
de chaque jour. Et l’esprit de curiosité n’est pas un bon esprit : c’est l’esprit
de la dispersion, de l’éloignement de Dieu, l’esprit du bavardage ». « Cet esprit
de curiosité est mondain, il nous mène à la confusion ». A tout cela, le Pape François
a opposé l’attitude « du vrai chrétien et de la vraie chrétienne qui vivent dans la
sagesse de l’Esprit Saint. » « Et cheminer dans la vie avec cet esprit de Dieu, qui
nous aide à juger, à prendre des décisions selon le cœur de Dieu. Et cet esprit nous
procure la paix, toujours ! C’est l’esprit de paix, l’esprit d’amour, l’esprit de
fraternité. Et la sainteté, c’est justement cela. C’est ce que Dieu demande à Abraham:
‘Marche en ma présence et sois irréprochable’. C’est cela cette paix, se rendre réceptif
à la motion de l’Esprit de Dieu et de cette sagesse. Et l’homme, la femme, qui cheminent
de la sorte, on peut dire qu’ils sont sages, parce qu’ils sont réceptifs à la patience
de Dieu. »
Le Pape citait alors comme meilleur exemple de ce style de vie,
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et nous exhortait encore « à ne pas chercher à tout
prix les choses étranges, les nouveautés à tout prix, mais bien la sagesse de Dieu
».