A l’Angélus, ce dimanche, le pape François a évoqué le 75° anniversaire de la « Nuit
de Cristal », le pogrom de 1938 contre les juifs allemands. Des synagogues furent
incendiées, des commerces tenus par les juifs et leurs maisons saccagées, 90 personnes
tuées et 30 000 hommes arrêtés puis déportés. Ces violences ont marqué une triste
étape vers la tragédie de la Shoah – a souligné le pape Bergoglio qui a tenu à renouveler
sa proximité et sa solidarité avec les membres du peuple juif, nos frères aînés. Et
il a invité les fidèles à prier pour que la mémoire du passé, des péchés du passé,
nous aide à rester toujours vigilants face à toute forme de haine et d’intolérance.
Une préoccupation ancienne pour ces blessures du passé
L’ancien
archevêque de Buenos-Aires a toujours entretenu des relations très chaleureuses avec
la communauté juive argentine, la plus importante d’Amérique latine. L’année dernière,
il avait organisé une cérémonie commémorative de la Nuit de Cristal à la cathédrale
de Buenos-Aires. Ce pogrom organisé par le régime hitlérien révéla au monde sa violence
antisémite. Il est considéré comme le signe avant-coureur de la solution finale qui
sera mise en œuvre contre les juifs d’Europe. Samedi, dans un message vidéo, Angela
Merkel a qualifié ces événements de « pire moment de l’histoire allemande ». Toujours
samedi, à l’appel des Eglises catholique et protestantes, une grande marche a réuni
des centaines de personnes à Berlin. Les participants ont plaidé pour la dignité de
chaque personne, quelle que soit sa culture ou sa religion.