Signature d’un pacte républicain centrafricain sous l’égide de Sant’Egidio
La Centrafrique va-t-elle enfin retrouver la paix ? après des mois de combats, d’exactions,
de pillages, de meurtres et de viols qui ont suivi le renversement de l’ex-président
Bozizé en mars 2013, l’actuel chef de l’Etat, Michel Djotodia, le Premier ministre,
Nicolas Ntiangaye et le président du Conseil national de transition, Alexandre-Ferdinand
Nguendet, ont signé ce jeudi le « Pacte républicain » en présence du corps diplomatique
et des représentants des organisations internationales. Ce texte a été mis au point
à Rome, au siège de la Communauté Sant’Egidio pendant des pourparlers de paix qui
se sont tenus les 6 et 7 septembre dernier entre des représentants du gouvernement
de Bangui, du Conseil national de transition, de la société civile et des confessions
religieuses.
Ce Pacte républicain vise à engager les forces vives de la nation
dans la défense de la démocratie et des droits de l’Homme et dans la promotion des
valeurs de la République au moyen d’une gouvernance de paix et de progrès pour tout
le pays, tout en mettant en place des mécanismes de prévention et de gestion des conflits.
Le document rappelle en outre huit points essentiels :
1 : désarmement
des milices et retour à l’activité normale de l’Etat 2 : retour des déplacés et
des réfugiés chez eux en les aidant à se réinsérer 3 : refus de la violence comme
moyen d’accéder au pouvoir 4 : dialogue constructif entre les partis politiques
et refus de l’affrontement 5 : renforcement des institutions pendant une période
de transition de deux ans afin de préparer le pays et ses structures à la démocratie
représentative pour garantir la pleine liberté de tous les citoyens 6 : lutte contre
la corruption et défense des biens publics et privés 7 : agir pour le bien commun
en faveur du peuple 8 : poursuite de l’action de la Communauté de Sant’Egidio pour
promouvoir la paix et le dialogue en Centrafrique
Photo : le désarmement
des milices est prévu par le pacte républicain. Ici, le 11 octobre 2013, à Bogangolo,
de jeunes hommes patrouillent les armes à la main