Les évêques africains engagés dans la lutte contre la pauvreté
La lutte contre la pauvreté et la misère en Afrique passe par une bonne gouvernance
et par l’exploitation correcte des énormes potentiels économiques du continent. C’est
ce qu’ont réaffirmé les participants au congrès annuel organisé, sous l’égide du Symposium
des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), par les Commissions
Justice et Paix africaines qui s’est tenu à Bujumbura, capitale du Burundi, du 28
octobre au 2 novembre.
Dans un communiqué final, les évêques africains s’opposent
de façon catégorique à « l’exploitation des plus pauvres et des plus vulnérables,
à l’esclavage moderne et aux trafics d’enfants et de leurs organes ». Ils dénoncent
les facteurs qui contribuent à appauvrir les populations africaines, l’insécurité
croissante dans certains pays et régions du continent, faisant notamment référence
aux violences en République centrafricaine, aux conflits récurrents en République
démocratique du Congo, et au « fanatisme et à l’extrémisme religieux » au Nigeria,
au Mali, en Egypte, en Somalie, au Kenya et en Tanzanie.
Inquiétude pour
les populations du Nil
Les évêques s’insurgent également face à l’exploitation
illégale des ressources naturelles présentes sur le continent africain, en particulier
l’industrie minière à l’origine de violents conflits. Ils appellent donc les États
à travailler en faveur d’une bonne gouvernance qui exclue toute forme de corruption
ou mauvaise gestion.
Ils se disent aussi inquiets face à la gestion des eaux
du Nil, dont dépendent les populations de plusieurs pays et souhaitent la mise en
place d’un « dialogue patient et fructueux » en ce qui concerne la gestion de ce fleuve
vital. Les participants qui s’engagent à œuvrer en faveur de la démocratie, réclament
enfin le respect de la Constitution de chaque pays, offrant aux populations la possibilité
d’une alternance politique.
(Photo : une femme et son enfant souffrant de
malnutrition en Somalie)