Le Pape : "La réalité
de l'amour de Dieu nous aide à affronter le quotidien"
Comme l’ont fait ses prédécesseurs,
le Pape François a célébré ce lundi matin une messe solennelle à la mémoire des cardinaux
et évêques décédés au cours de l’année. Neuf cardinaux – quatre décédés sous le pontificat
de Benoit XVI, cinq sous le pontificat de François. Les évêques sont au nombre de
116. Parmi les cardinaux
qui nous ont quittés en 2013, sept étaient européens ( Giovanni Cheli, Lorenzo Antonetti,
Ersilio Tonini, les polonais Jozef Glemp et Stanislaw Kazimierz Nagy, le belge Julien
Ries, le français Jean-Marcel Honoré), les deux autres étaient un asiatique, l’indien
Simon Ignatius Pimenta et un africain, le zambien Medardo Joseph Mazombwe.
Le
Pape François s’est basé pour son homélie sur la lecture du jour (Saint Paul aux Romains
8, 38-39) : « Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations,
ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni
la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu
manifesté en Jésus Christ notre Seigneur. » « Saint Paul, a déclaré le Pape présente
l’amour de Dieu comme le motif le plus profond, invincible, de la confiance et de
l’espérance chrétiennes. Il fait la liste des forces contraires et mystérieuses qui
peuvent menacer le parcours de la foi. Mais aussitôt il affirme avec fermeté que même
si notre existence est entourée de menaces, rien ne pourra jamais nous séparer de
l’amour dont le Christ lui-même a fait preuve en s’offrant totalement. Même les puissances
démoniaques, hostiles à l’homme, s’arrêtent impuissantes face à l’union intime d’amour
entre Jésus et celui qui l’accueille avec foi. Cette réalité de l’amour fidèle que
Dieu a pour chacun de nous nous aide à affronter avec sérénité et force le cheminement
de chaque jour, rapide et facile, ou au contraire lent et fatigant. »
Toutes
nos vies reposent dans les mains de Dieu
« Seul le péché de l’homme peut interrompre
ce lien ; mais aussi dans ce cas Dieu le cherchera toujours, le poursuivra pour rétablir
avec lui une union qui durera aussi après la mort, dans un union qui dans la rencontre
finale avec le Père atteindra son point culminant. Cette certitude confère un sens
nouveau et plein à la vie terrestre et nous ouvre à l’espérance pour la vie au-delà
de la mort. » « En effet, chaque fois que nous nous trouvons face à la mort d’une
personne aimée ou que nous connaissons bien, nous nous posons cette question : « Qu’en
sera-t-il de sa vie, de son travail, de son service à l’Eglise ? ». Le Livre de la
Sagesse nous répond : ‘Cela repose dans les mains de Dieu’. La main est signe d’accueil,
et de protection, elle est signe d’un rapport personnel de respect et de fidélité
: donner la main, serrer la main. » « Ces pasteurs zélés, cardinaux et évêques, qui
ont consacré leur vie au service de Dieu et des frères, sont dans les mains de Dieu.
Tout d’eux est bien gardé et ne sera pas corrompu par la mort. Sont dans les mains
de Dieu tous les jours de leur vie, avec leurs joies, les souffrances, les espérances
et les peines, la fidélité à l’Evangile et la passion pour le salut spirituel et matériel
du troupeau qui leur était confié. »
« Nos péchés aussi sont dans les mains
de Dieu ; ces mains miséricordieuses, des mains avec leurs « plaies » d’amour. Jésus
a voulu conserver les plaies de ses mains pour nous faire sentir sa miséricorde ».
« Cette réalité, pleine d’espérance, est la perspective de la résurrection finale,
de la vie éternelle, à laquelle sont destinés les ‘justes’, ceux qui accueillent la
Parole de Dieu et sont dociles à son Esprit »
Le Pape a alors confié à la miséricorde
de Dieu les frères cardinaux et évêques défunts.