Angélus : Jésus est miséricordieux et ne se lasse jamais de pardonner
Jéricho, sur le chemin vers Jérusalem, « la dernière étape d’un voyage qui résume
en soi le sens de toute la vie de Jésus, dédiée à chercher et à sauver les brebis
perdues de la maison d’Israël ». Lors de la prière de l’angélus ce dimanche, place
Saint-Pierre à Rome, le pape s'est attardé sur l’Evangile du jour où « se produit
l’un des événements les plus joyeux racontés par Saint Luc : la conversion de Zachée
». « Cet homme est une brebis perdue, a souligné le pape, il est méprisé, car il est
le chef des collecteurs d'impôts, ami de l’occupant romain haï, voleur et exploiteur.
»
François explique qu’à cause de sa petite taille, mais aussi empêché de voir
Jésus probablement à cause de sa mauvaise réputation, Zachée monta sur un arbre pour
pouvoir voir « le Maître qui passe ». Pour le pape, ce geste extérieur, « un peu ridicule
», exprime « l’acte intérieur de l’homme qui cherche à s’élever de la foule pour avoir
un contact avec Jésus. Jésus qui arrivant près de l’arbre, l’appelle : « Zachée, descends
vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. » (Lc, 19,5) Malgré
l’anonymat de Zachée, repoussé de tous et malgré sa distance avec Jésus, ce dernier
l’appelle. François explique qu'en effet, le nom de Zachée a une signification symbolique
: « Dieu se rappelle ».
Et Jésus alla chez Zachée, suscitant les critiques
de tout Jéricho. Pourquoi y aller ? Car Zachée était perdu. Jésus dit donc : « Aujourd'hui,
le salut est arrivé dans cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. ». Ce
jour-là chez Zachée entre dans la joie.
Le pape François explique alors qu’il
n’y a aucune profession ou condition sociale, aucun péché ou crime qui puisse effacer
de la mémoire et du cœur de Dieu l’un de ses fils. « Dieu se rappelle », Il « n’oublie
personne parmi ceux qu’il a créé ; Il est Père, dans l’attente vigilante et affectueuse
de voir renaître dans le cœur du fils le désir de revenir à la maison. « Et dès qu’il
reconnaît ce désir, Il est tout de suite à ses côtés, et avec son pardon Il rend son
chemin plus léger vers la conversion et le retour.
En s’adressant aux fidèles
place Saint-Pierre : « si tu as un poid sur ta conscience, si tu as honte de beaucoup
de choses que tu as commises, arrêtes-toi un peu, n’aies pas peur, pense que quelqu’un
t’attend », leur explique le pape, « je t’assure que tu ne seras pas déçu : Jésus
est miséricordieux et il ne se fatigue jamais de pardonner ».
François appelle
donc les fidèles à écouter Jésus. « Du profond de notre cœur, écoutons sa voix qui
nous dit : aujourd’hui je dois m’arrêter chez toi. Autrement dit dans ta vie. Accueillons-le
avec joie : Lui peut nous changer, il peut transformer notre cœur de pierre en cœur
de chair, il peut nous libérer de l’égoïsme et faire de notre vie un don d’amour.
»