Angélus : Il n’y pas de crime qui puisse effacer de la mémoire et du cœur du Seigneur, un seul de ses fils

Le Pape, avant de réciter dimanche la prière de l’angélus, a donné quelques réflexions en partant de l’évangile du 31e dimanche du temps ordinaire. Il s’agit de l’Evangile parlant de la conversion du collecteur d’impôts, Zachée.
Le passage de l’Évangile de Luc de dimanche, a dit le Pape, nous montre Jésus qui, dans son chemin vers Jérusalem, entre dans la cité de Jéricho. Celle-ci est la dernière étape d’un voyage qu’ résume en soi le sens de toute la vie de Jésus, dédiée à chercher et à sauver les brebis perdues de la maison d’Israël. Mais plus Jésus s’approche de sa destination finale, plus il y a de l’hostilité autour de lui, a soulevé la Pape.


Le geste de Zachée exprime l’acte intérieur d’un homme qui veut voir Jésus


Pourtant à Jéricho, a poursuivi François, il y a un plus qu’un évènement joyeux qui a lieu : la conversion de Zachée.
Cet homme qui est une brebis perdue, méprisé et excommunié, parce que publicain, en plus il est chef des publicains de la cité de Jéricho, ami des Romains hais par le peuple puisqu’ils sont des occupants, est considéré come un voleur et un exploiteur.
Empêché de se rapprocher de Jésus, probablement à cause de sa mauvaise réputation, et étant petit de taille, Zachée grimpe sur un arbre pour pouvoir voir le Maître qui passe. Ce geste extérieur un peu ridicule, a fait remarquer le Pape, exprime l’acte intérieur d’un homme qui cherche à se mettre au-dessus de la foule pour entrer en contact avec Jésus.
Zachée lui-même ne sait pas le sens profond de son geste. Il ne sait pas pourquoi il accomplit ce geste, a encore dit le Pape, il n’espère non plus réduire la distance qui le sépare du Seigneur. Il se résigne juste à le voir passer.


La réponse de Jésus est claire : Zachée lui aussi est un fils d’Abraham


Mais Jésus, quand il arrive près de cet arbre où se trouve Zachée, il l’appelle pour nom : « Zachée descends, car aujourd’hui je dois m’arrêter chez toi ».
Cet homme de petite taille, repoussé par tous et éloigné de Jésus, est comme perdu dans l’anonymat. Mais, a souligné encore François, Jésus l’appelle, et ce nom « Zachée », dans la langue de ce temps, a une bonne signification pleine d’allusions : « Zachée » veut dire en effet « Dieu se rappelle ».
Le Pape a poursuivi sa réflexion en disant que Jésus est allé dans la maison de Zachée, suscitant les critiques des habitants de Jéricho qui se demandaient comment Jésus va trouver ce publicain alors qu’il y avait dans la cité de Jéricho beaucoup de braves gens.
La réponse de Jésus est claire : Zachée était perdu et de rappeler cette parole : « aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham ».


Dieu se rappelle toujours. Il n’oublie aucune de ses créatures


Pour François, il n’y a pas de métier ou de condition sociale, il n’y pas de péché ou de crime de quelque sorte qu’il soit qui puissent effacer de la mémoire et du cœur de Dieu un seul de ses fils.
Dieu se rappelle toujours. Il n’oublie aucune de ses créatures. Il est Père, toujours en attente de voir renaître dans le cœur du fils le désir du retour à la maison.