Tchad – Centrafrique : 75 ans de présence des Frères Mineurs Capucins

Les frères mineurs capucins ont célébré le 20 Octobre 2013, les 75 ans de leur présence au Tchad et en Centrafrique. C’est la Cathédrale de Moundou au sud du Tchad qui a accueilli cet évènement pour les deux pays. La Messe solennelle a été concélébrée par une quarantaine de prêtres et présidée par l’ordinaire des lieux Mgr Joachim KOURALEYO Tarounga et qui avait à ses côtés Mgr Rosario RAMOLO, évêque de Gorē et capucin lui-même.

Un évènement marqué par différentes activités
Dans la semaine du 13 au 20 octobre les capucins ont alterné différentes activités comme l’adoration, conférences-débats et rencontres fraternelles.Le P. Michel GUIMBAUD, arrivé au Tchad en 1957 et qui a aujourd’hui 82 ans est l’un des rares survivants encore en activité et qui a connu quelques-uns des fondateurs de la mission capucine Centrafrique-Tchad et qui a retracé les grandes lignes des 75 ans de la présence des Frères mineurs Capucins dans cette partie de l’Afrique centrale.Pour ce qui est de l’histoire, Il faut noter que l’évangélisation du Tchad remonte seulement à l’année 1929. Cela a été d’abord l’œuvre des Pères spiritains venant de Bangui et plus tard des Prêtres du Sacré-Cœur de St Quentin arrivant de Foumban au Cameroun.

1938 : Arrivée des premiers Capucins
En Mai 1938, les capucins de la Province de Toulouse ont pris la relève des Pères spiritains à Berberati et Bozoum pour la Centrafrique et à Doba pour le Tchad.De leur côté, les Prêtres du Sacré-Cœur de St Quentin ont quitté Kelo au début de 1941 et se font relayer par les capucins de Toulouse.De Doba, les capucins étendent leur présence d’évangélisation dans toute la région du Moyen Chari, les deux Logones et la Tandjilé.
Un point essentiel de cette mission d’évangélisation , a rappelé le P. Michel GUIMBAUD, à été l’œuvre de pionnier du Père Arthur DELEPINE, jeune prêtre capucin de 25 ans, arrivé depuis peu à Doba et nommé pour fonder la mission à Moundou à Pâques 1941. L’actuelle cathédrale de Moundou est essentiellement son œuvre. Il va mourir en 1945 à BOUAR en Centrafrique à 29 ans, bien épuisé par la tâche.

La relève est déjà assurée

Les autres capucins prendront courageusement la relève. Depuis 1938, ce sont 324 frères expatriés venus de France, d’Italie, de Suisse, du Canada, d’Argentine, du Pérou, de Slovénie et de la Pologne qui ont apporté leur force animées par leur foi pour implanter, puis accompagner l’Eglise en Centrafrique et au Tchad.Les capucins sont heureux de constater que de ces 75 ans d’histoire de sacrifice et de joie en terre africaine sont nés 8 diocèses : Berberati, Bossangoa, Bouar (Centrafrique) ; Moundou, Sarh, Doba, Lai, Gorē (Tchad). Il faut noter que le clergé centrafricain et tchadien est déjà en mesure de poursuivre la tâche d’approfondir dans les cœurs la Foi en Jésus Christ.
Durant cette période de 75 années, la présence de frères capucins venant de 17 pays est relayée progressivement par les frères autochtones. De 54 frères expatriés et de 16 frères autochtones en 2007, la vice province Centrafrique-Tchad fondée en 1997, compte actuellement 25 frères expatriés et 33 frères Centrafricains et Tchadiens.