L’invité de ce dimanche est un homme exceptionnel, il s’appelle Grégoire Ahongbonon.
Il est béninois d'origine et a émigré en Côte d'Ivoire en 1971, où il s'est établi
comme réparateur de pneus. Rapidement, des problèmes économiques ont raison de sa
réussite sociale et il songe au suicide. C’est alors qu’il rencontre un prêtre et
sa vie bascule, il se met à secourir les malades livrés à eux-mêmes dans les hôpitaux.
On est en 1983. Plus tard, alors qu’il visite une prison où sont entassés des détenus,
il a une révélation. « Quel que soit le mal qu’ils ont fait, ce sont des hommes. »
Ce choix le conduit au début des années 90 à découvrir l’existence des « oubliés
des oubliés », c’est-à-dire des fous. Depuis, qu’il se consacre aux malades mentaux,
Grégoire Ahongbonon a déjà créé neuf centres d’accueil pour malades mentaux. Cette
semaine, dans cette première partie, Grégoire Ahongbonon, interrogé par Catherine
Aubin, nous raconte comment il en est arrivé à devenir « réparateur de vies » . Nous
le retrouverons la semaine prochaine pour la seconde partie de son parcours.
Grégoire
Ahongbonon a reçu pour son œuvre le prix Franco Basaglia et le prix de l'OMS pour
la lutte contre l'exclusion sociale.